Le briefing de l'exécutif d'avant-hier était riche en annonces d'enveloppes budgétaires pour la wilaya d'Oran. Le DPAT est revenu de sa mission d'Alger le cartable plein de dotations financières au profit de la capitale de l'Ouest. L'encre du document de notification à peine sèche, le directeur de la programmation et du suivi du budget en a égrené les chiffres et les intitulés de projets. Les montants annoncés étaient si colossaux et leurs destinations -par secteur de développement- si diverses qu'il n'était point évident de pouvoir en prendre note avec minutie. En marge du débriefing, le DPAT a bien voulu accorder au «Quotidien d'Oran» une relecture, moins lapidaire, des chiffres. Le montant-clé qui émerge du lot, ce sont les 10 milliards de DA, représentant la «dotation budgétaire initiale», dont vient de bénéficier la wilaya d'Oran en ce début d'exercice 2013. Près de 4/5 (précisément 82%) de ces 1.000 milliards de centimes seront destinés à la réalisation de projets d'équipements neufs. Le secteur de l'Education se taille la part du lion de ce budget, suivi par celui de la Santé et les infrastructures publiques, y compris pour la DGSN, ainsi que celui de la Culture. D'autre part, au titre du «réajustement (ou la réévaluation) des coûts des projets des programmes en cours de réalisation», le DPAT a fait savoir que la wilaya d'Oran vient de bénéficier de 1,8 milliard de DA, dont 1,6 milliard de DA seront affectés au secteur de l'Education. Si d'aucuns ont le réflexe de mettre ces sommes d'argent -quand bien même elles sont exceptionnellement importantes- au compte du développement ordinaire et stéréotypé de la collectivité, force est de noter cependant que deux autres enveloppes financières, fraîchement acquises par Oran, ne peuvent être placées quant à elles dans la rubrique de la gestion routinière par l'Etat des différents départements. Il s'agit d'un consistant pécule de 100 milliards de centimes accordé par le gouvernement au chef de l'exécutif local pour donner corps à l'un de ses 31 projets structurants, autour desquels s'articule le méga-chantier de la modernisation de la métropole d'Oran à l'horizon 2025, en l'occurrence le «Technoparc», conçu pour être incubateur de recherche pour la promotion des TIC, projeté du côté du pôle universitaire de Belgaïd. L'autre enveloppe, dont la valeur n'a pas été révélée sur ordre du wali pour des raisons de confidentialité, concerne l'aménagement de la future zone industrielle (ZI) d'Oued Tlélat, qui s'étendra sur plus de 450 hectares, soit la plus grande ZI en Algérie. Il s'agit, plus exactement, de la 1e tranche du projet, une parcelle de 250 hectares, celle-là même qui accueillera la future usine de Renault. Le «gros» de cette enveloppe ira vers l'indemnisation des expropriés dans ce cadre, précisera le même responsable; d'où d'ailleurs le motif de confidentialité invoqué à ce sujet. D'autre part, la wilaya s'est vue accorder une autorisation de 40 milliards de centimes dans le cadre du programme spécial de la protection des zones inondables. Il s'agit de la 2e tranche du projet, qui concerne les trois communes de Sidi Chahmi, El-Braya et Aïn El-Turck.