Des prix versatiles et changeants caractérisent la situation générale des cours des produits agricoles frais le premier jour du mois de Ramadhan. Dans la capitale, les prix des produits agricoles les plus utilisés variaient d'un quartier à un autre, selon le degré de célébrité du quartier lui-même où, plus globalement, de la catégorie sociale de ceux qui viennent y faire leurs courses. A Bab El-Oued, quartier le plus populaire et le plus populeux d'Alger, dans le fameux marché d'El-Cantina, la pomme de terre est cédée entre 30 et 35 dinars/kg, la tomate entre 50 à 60 dinars, tandis que la courgette est cédée globalement à 50 dinars. Au marché Clauzel, en contre-bas de la Faculté d'Alger, et Meissonier, dans le quartier branché de Didouche Mourad, les prix par contre flambent, avec une différence parfois de plus de 20 dinars par rapport aux marchés populaires de Bab El-Oued ou Bachdjerrah. La carotte est globalement cédée entre 40 et 50 dinars, alors que le haricot vert se laisse vendre facilement entre 100 et 120 dinars le kg. Même situation pour le haricot blanc dont le prix culmine parfois à plus de 200 DA/kg, alors que les haricots rouges oscillent entre 100 DA et 140 DA/kg selon les marchés. Plus généralement, les prix des produits agricoles dans les marchés de la capitale n'ont pas connu la flambée des années précédentes, probablement du fait de la disponibilité des produits de saison, et, surtout, d'une bonne production des principaux produits demandés par la ménagère durant le mois de Ramadhan: tomate, pomme de terre, laitue, haricots vert et rouge, courgette et carotte, aubergine. Montagnes russes par contre pour les prix des fruits, avec des cours allant du simple au double pour le melon et la pastèque, selon les marchés, puisque ces deux fruits sont parfois proposés de 35 dinars jusqu'à 70 DA/kg pour la pastèque et jusqu'à 100 dinars/kg pour le melon et parfois le cantaloup. Par ailleurs, les fruits du verger, notamment les nectarines, une variété de pêche, se vendent facilement entre 120 DA jusqu'à 360 DA/kg. Les pêches de saison sont également vendues haut avec des prix de plus de 100 dinars/kg pour celles de bonne qualité et de bon calibre. Pour les autres fruits du panier, les prix varient selon la qualité et le calibre, ainsi que la maturité du fruit. Mais, généralement, les prix sont tellement élastiques que la bourse de la ménagère n'est pas tellement sollicitée ou mise à rude épreuve, mais cela avant que l'on n'arrive au boucher. Là, c'est une autre ambiance, en dépit des assurances du ministre de l'Agriculture. La viande ovine, introuvable quelques semaines avant le début du mois sacré, est cédée entre 1.000 à 1.200 DA/kg, alors que le veau est proposé à partir de 1.200 DA/kg. Bien sûr, le ministère de l'Agriculture, via la SGP Proda, a déclenché le mécanisme de vente des viandes rouges importées à travers leur circuit commercial où les viandes rouges sont cédées à moins de 500 dinars/kg, mais une viande congelée et importée. Les consommateurs et les petites bourses auront ainsi fait leur choix entre les deux types de viande bovine. Pour le poulet, il semblerait qu'il ait réussi à reprendre son envol juste avant le début du Ramadhan, pour que les cours de ce gallinacée atteignent les 350 dinars/kg, avec un niveau de prix plancher de 250 DA/kg chez les revendeurs de poulet en l'état. Pour les futés et les petits malins qui veulent passer le temps avec des virées dans la campagne algéroise, entre Boufarik, Chebli, El-Affroun ou Mouzaïa, et Hadjout, les prix proposés par les marchands «informels» installés au bord des routes constituent une aubaine pour de bonnes affaires, puisque globalement, leurs prix sont au moins inférieurs de 2% à 3% par rapport aux prix affichés au niveau des marchés d'Alger. Au premier jour de ce mois de Ramadhan 2013, les prix sont restés stables, mais avec une tendance à la hausse, même si comparativement à l'année dernière, une certaine stabilité des prix est constatée au niveau de la mercuriale des fruits, légumes et viandes. Pour le poisson, c'est une autre histoire, puisque les prix pratiqués sont dissuasifs, même pour la sardine qui reste haute à plus de 250 DA/kg en moyenne sur tout le territoire national.