Seule certitude au programme de ce ramadhan : la relative fraîcheur du temps qui va accompagner les jeûneurs tout au long de ce mois. Alors que les craintes sont toujours d'actualité quant à une véritable flambée de la mercuriale malgré toutes les promesses gouvernementales avancées. Hier, et comme pour rassurer les Algériens, l'Office national de la météorologie (ONM) a indiqué que le pays ne connaîtra pas de vague de chaleur, comme celle vécue l'année dernière, durant la deuxième quinzaine du mois sacré où le mercure a dépassé les 40° dans les villes du Nord. Une situation similaire à celle de 2010 où, là encore, et pendant les premiers jours du jeûne, les personnes vulnérables ont vécu un véritable calvaire avec des températures de 37°. Résultat de ces pics de chaleur enregistrés lors de ces mois caniculaires : des admissions de malades chroniques aux urgences. La forte humidité, la chaleur et le jeûne, seront à l'origine de complications pour les malades chroniques souffrant de diabète, de maladies cardiovasculaires et respiratoires. Le ramadhan 2012, outre la vague de chaleur qui l'a caractérisé, a enregistré également des émeutes de l'électricité dues aux nombreux délestages et coupures du courant électrique au plus fort de la canicule. Ainsi, et selon Djamel Boucherf, le directeur du centre de climatologie national à l'ONM, cité par l'APS, «l'Algérie ne connaîtra pas de vague de chaleur durant les mois de juillet et août», selon les prévisions saisonnières de l'Office. «Toutefois, il pourrait y avoir un pic de chaleur de deux jours», ajoutera-t-il. Du côté des températures durant ces deux mois, il a précisé qu'elles seront de 30° à 31° pour les régions du nord du pays, entre 36° et 37° pour les Hauts-Plateaux et près de 40° pour les régions du Sud. Un thermomètre plus clément par rapport à celui de l'année dernière où il affichait les 43° à Hassi Messaoud ou Adrar, et 35° et parfois 41° à Oran. Des prévisions saisonnières établies à partir d'indicateurs océanographiques et « nous avons constaté que les températures du mois de juin étaient légèrement au dessous de la normale. Nous prévoyons en juillet et août des températures proches de la normale», expliquera encore M. Boucherf. Evoquant l'absence de période de transition entre l'hiver et l'été, cette année, en Algérie, il précisera qu'elle est la conséquence de la variabilité des températures et des changements climatiques dans le monde mais également en raison de la position géographique du pays, situé entre la Méditerranée et l'Afrique, des régions de météo dite modérée, ni chaude, ni froide. Quant aux changements climatiques, M. Boucherf a expliqué que l'Algérie a subi un réchauffement climatique dû à une augmentation de température de 0.6° à 0.7° entre 1950 et 2010 occasionnant au niveau national notamment la vague de chaleur de 2003 et les vagues de froid de 2005 et 2012.