Comme chaque année, à l'occasion de la rentrée scolaire, c'est une véritable ruée sur les différents guichets de l'état civil à travers toutes les communes de la wilaya d'Oran. Depuis quelques jours, les services de l'état civil des différents secteurs urbains de la commune d'Oran sont littéralement assaillis. Les guichets de l'état civil dans cette municipalité sont pris d'assaut par des dizaines, voire des centaines de citoyens, notamment les nouveaux bacheliers et même des écoliers (collégiens et lycéens) et/ou leurs parents, qui y viennent quotidiennement pour se faire délivrer les papiers relatifs aux inscriptions scolaires. Les services en question sont à pied d'œuvre pour assurer le bon déroulement de leurs services d'état civil en prévision du grand rush de la rentrée scolaire. Ainsi, certaines APC ont pris des mesures pour faire face notamment aux lenteurs dans la délivrance des documents et à l'anarchie qui prévaut dans leurs services. Il n'en demeure pas moins que l'afflux des citoyens, coutumier en cette période, est très important. Des files interminables de personnes se forment chaque matin. Au niveau de certaines communes, la délivrance de ces différents documents administratifs représente un réel calvaire pour le citoyen qui ne sait plus à quel saint se vouer avec ces longues files indiennes au service de l'état civil. Bousculades, énervements, grosses chaleurs suffocantes sont le lot quotidien que les citoyens doivent supporter, dans le besoin absolu de se faire délivrer la pièce administrative exigée. Il faut également préciser que cette période (après le mois de Ramadhan) coïncide avec le départ en vacances de quelques employés. «Les responsables auraient dû procéder au renforcement de l'effectif des guichets. Ils auraient ainsi réduit l'engorgement devant les guichets. Beaucoup de citoyens sont contraints de s'absenter de leur lieu de travail pour venir ici faire la queue toute la journée », déplore un citoyen rencontré dans un secteur urbain. Toutefois, les préposés aux guichets au niveau des différents bureaux d'état civil d'Oran sont maintenant familiarisés avec ces «ruées», coïncidant avec chaque rentrée scolaire. «Comme chaque année, en pareille période, ce sont plutôt les jeunes étudiants universitaires, les nouveaux bacheliers, et autres candidats à des concours dans les différentes écoles qui affluent aux services de l'état civil. Il y a aussi les demandeurs d'emploi, ainsi que les nouveaux mariés, qui se présentent à la mairie pour obtenir des documents nécessaires en vue de la constitution de leurs dossiers», dira un employé d'un secteur urbain. Tôt le matin, avant même l'ouverture des guichets à 8h, des chaînes se forment. Chacun veut être parmi les premiers à déposer son livret de famille pour se faire délivrer ces «fameux» documents. Certains citoyens se disent qu'en s'y prenant quelques semaines avant la rentrée, ils éviteront ainsi le grand rush, mais comme pratiquement tous les demandeurs de documents tiennent le même raisonnement, les guichets se trouvent de ce fait asphyxiés un peu plus tôt que prévu. Ce qu'il faut aussi préciser, c'est que ces documents renouvelés chaque année sont pour ainsi dire éphémères, puisque leur durée de vie est réduite à la portion congrue, donc il est nécessaire de les faire établir quelques semaines seulement avant chaque rentrée pour ne pas prendre le risque de les voir rejetés. Par ailleurs, cette forte demande est à l'origine d'une rupture des stocks de quelques imprimés comme les certificats de résidence et les imprimés de l'extrait de naissance N°13 au niveau de certains secteurs. A l'origine de cette pénurie, la forte demande sur ces documents indispensables pour n'importe quel dossier administratif. Selon des sources autorisées, il n'y a pas de rupture, mais vu la forte demande, les imprimés manquent quelquefois. Cependant, chaque fois qu'il y a un manque, le secteur urbain en question est automatiquement approvisionné et le problème est réglé en quelques heures. Signalons que plus de 310.000 élèves rejoindront les établissements scolaires dimanche prochain.