Quelques minutes de pluies avaient suffi, hier matin, pour noyer des zones entières de la ville et mettre à nu les tares des services concernés par la gestion urbaine de la capitale de l'Ouest. Des ronds-points et des artères submergés par les eaux, des bouches d'égouts obstruées, des affaissements signalés dans plusieurs endroits de la ville, des coupures prolongées d'électricité, des inondations dans le tracé du tramway, perturbations dans la circulation automobile, suspension du trafic des rames du tramway La ville et sa périphérie ont été quasiment paralysées par ces premières averses. De nombreux piétons qui déambulaient avec des tenus d'été ont été pris au dépourvu par ces pluies diluviennes. Des inondations des artères ont été signalées un peu partout dans la ville : place Roux, USTO, le rond-point de la Glacière, Haï Badr (ex-Cité Petit). Près du rond-point de la Glacière, des affaissements des tranchées creusés par la SEOR pour la réhabilitation du réseau AEP dans cette zone de la ville ont été signalés par les riverains. Les quartiers de Haï Dhaya (Petit Lac), Haï Fellaoucen (Barki) et Haï Es-Sabah ont été les plus touchés par des inondations. Les inondations dans ces zones «sinistrées» ont causé de sérieux désagréments et pour les habitants et pour les usagers de la route. A Haï Es-Sabah, plusieurs habitations qui se trouvent au rez-de-chaussée dans les immeubles réalisés dans la cadre du programme du logement social, ont été inondées par les eaux. Du côté de la corniche oranaise, la RN 2 reliant Oran à Mers El-Kébir est restée fermée durant presque deux heures suite à l'inondation de la route à hauteur du chantier naval. Des zones de la ville et de sa périphérie immédiate ont été plongées dans le noir suite à des coupures intempestives du courant électrique. A Haï Oussama (Boulanger), le courant électrique a été interrompu aux environs de midi provoquant des contraintes aux habitants et aux propriétaires de commerce à l'exemple des boulangeries et des cybercafés. Ces premières averses ont remis à l'ordre du jour la question des imperfections dans la réalisation du tracé du tramway d'Oran notamment en matière d'évacuation des eaux pluviales. De nombreux tronçons de la ligne A du tracé du tramway, reliant la station multimodale à la place du 1er Novembre 1954 (ex-place d'Armes), ont été inondés par les eaux. Le trafic a été interrompu durant presque une heure. La circulation des rames a repris à partir de 12h20. Devant cette situation, plusieurs questions taraudent l'esprit du citoyen lambda : les différentes études techniques menées par les services chargés de la réalisation du tramway d'Oran n'avaient-elles pas prévenu les risques de submersions ? L'opération de curage des avaloirs a-t-elle était réalisée par les services concernés ? La ville et sa périphérie pourra-t-elle résister à 24 heures de pluies diluviennes ?