Lors de la session ordinaire d'automne de l'APW de ce mardi, le rapport relatif à la santé et aux urgences médico-chirurgicales des établissements hospitaliers publics établi par la commission compétente fait ressortir plusieurs insuffisances, à savoir : déficit en lits dans certaines structures ; nécessité de réformer certains matériels vu que leur période d'utilisation est largement dépassée et de les remplacer par du matériel neuf ; déficit en moyens humains et matériels à l'image des médecins spécialistes, agents spécialistes, agents d'entretien, chauffeurs... etc. remplacement du préfabriqué qui dure Il est mentionné le décès de 11 nourrissons, 3 mamans et 40 mort-nés à l'EHP de la commune de Sobha. Il est à signaler que plusieurs de ces insuffisances ont été posées et débattues lors de la session ordinaire de novembre 2010. Après la lecture du rapport, les débats ont été longs. Douze élus ont pris successivement la parole. Ils ont tenu à souligner les efforts de l'Etat et des autorités de la wilaya dans le domaine de la santé. Cinq élus ont posé le problème de l'accueil qui laisse beaucoup à désirer en demandant à «l'humaniser». Une autre élue a demandé d'accentuer le contrôle des infrastructures sanitaires en cours de réalisation pour éviter les anomalies constatées sur certaines déjà achevées. Elle cite l'exemple de Beni Rached où «des eaux s'infiltrent en abondance quand il pleut». Un autre a demandé des ratios de la wilaya qu'il a précisé ainsi que ceux de la moyenne nationale et l'établissement d'un plan d'action afin «que les efforts se poursuivent davantage pour le correctif des insuffisances relevées et que la wilaya puisse s'aligner sur les normes nationales. Il y a nécessité de donner de plus amples précisions sur certaines maladies comme le cancer et autres pathologies respiratoires qui «prennent de l'ampleur au niveau de la wilaya». On a exigé un rapport succinct sur les décès afin d'en connaître les causes et prendre des mesures pour éviter que pareils cas ne se reproduisent. Les élus du peuple ont insisté pour une meilleure organisation des UMC ainsi que l'ouverture de celles de Oued Fodda et de Boukader. Une élue a posé le problème des accouchements par césarienne dans le secteur privé où «96% des femmes subissent l'opération». Le message qu'elle a voulu transmettre aux responsables concernés est : est-ce que l'accouchement dans tous les cas est impossible par les voies naturelles ? (96% des cas). Le directeur de la santé et de la population, en répondant aux questions posées, a tenu à préciser que «les UMC de Boukader et Oued Fodda seront ouvertes le 1er novembre prochain». Il a fait savoir que depuis sa récente installation il a ouvert le dossier du préfabriqué, de la formation, de la carte sanitaire de la wilaya etc. D'autres dossiers seront ouverts incessamment, a-t-il précisé. Pour certaines informations et statistiques il a promis de les communiquer très prochainement et que «les dettes seront épongées durant l'exercice prochain». Le secrétaire général de la wilaya, remplaçant le wali retenu pour nécessité absolue de service, a, dans une brève allocution, mis en exergue l'effort considérable de l'Etat qui s'est traduit sur le terrain par la réalisation de plusieurs infrastructures sanitaires. Ces efforts se poursuivent pour répondre aux besoins de la population. Il a reconnu qu'une amélioration, est à apporter pour l'accueil au niveau des UMC. A la demande de la majorité des élus, le dossier reste ouvert.