Les déclarations sur la bonne santé des relations algéro-françaises se succèdent, de part et d'autre, des deux rives de la Méditerranée, pour souligner l'avancée enregistrée sur certains dossiers, en suspens, et la dernière en date est celle du porte-parole du Quai d'Orsay, Romain Nadal, qui a confirmé, ce mercredi, les « progrès importants accomplis depuis la visite d'Etat (ndlr: de Hollande), dans de très nombreux secteurs, en particulier, en matière de partenariat économique, de coopération agricole ou encore d'énergie et de transport». Cette annonce a été faite en marge de la visite du Secrétaire général du ministère algérien des Affaires étrangères, Noureddine Aouam, à son homologue français Pierre Sellal, visite qui s'inscrit selon, M. Nadal, dans la continuité de la «relance des relations avec l'Algérie», engagée depuis décembre 2012. Au menu de cette rencontre, la préparation de la visite, à Paris, du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, le 13 novembre et surtout la première réunion, à Alger, à la fin de l'année, du comité intergouvernemental de haut niveau qui sera présidée par les Premiers ministres des deux pays, a précisé le porte-parole du MAE français. Rappelons que le deuxième point a été, déjà, au centre de la dernière visite de Jean-Pierre Raffarin, à Alger, qui lui a permis de déblayer le terrain pour cette rencontre au sommet, en avançant, dans les dossiers en suspens qui seront repris, lors de la réunion, en décembre prochain, de ce comité intergouvernemental. L'ancien Premier ministre français, qui a été reçu par Abdelmalek Sellal, a, également, rappelé les priorités de l'Algérie pour la diversification de son économie, la création d'emplois et la formation professionnelle, le transfert de savoir-faire et des actions communes vers les pays tiers, tout en se disant optimiste, quant à l'avenir des relations entre les deux pays. Quant au déplacement du nouvel homme fort de la diplomatie algérienne, il sera, certainement, très suivi quand on connaît les dossiers à enjeux, entre les deux capitales. Au programme, et outre la question de la lutte contre le terrorisme, il est, certainement, attendu des deux parties, des discussions autour de la Syrie et du Sahara Occidental. Par ailleurs, le porte-parole du Quai d'Orsay, en évoquant les priorités bilatérales, a affirmé qu'une «attention particulière» a été portée à la Jeunesse, pour répondre aux souhaits des deux présidents, précisant que les quatre premiers Instituts d'Enseignement supérieur technologique, annoncés lors de la visite du président français, ont effectué leur rentrée pédagogique, en septembre, et que la réforme des programmes boursiers franco-algériens, dans le domaine universitaire est, également, en cours. Jean-Pierre Raffarin, le «Monsieur Algérie », avait déclaré, en octobre, lors de son séjour de 48 heures à Alger, que sa «mission porte sur des dossiers précis et s'inscrit dans la durée. Après le règlement favorable d'un certain nombre de ces dossiers, mes interlocuteurs algériens et moi, nous nous attachons à avancer ou à continuer à progresser sur ceux qui demeurent». Des dossiers déjà réglés entre les deux parties, on retiendra ceux de la mise en service du métro d'Alger, géré par la RATP, en novembre 2011, de la pose de la première pierre de la nouvelle usine de SANOFI, le 26 septembre dernier à Sidi Abdallah, et du démarrage de l'usine Renault de Oued Tlétat (Oran) ou encore la construction d'un complexe de vapocraquage d'éthane entre Total et Sonatrach et celui d'une usine du cimentier Lafarge. Parmi ceux qui restent en suspens, les problèmes du 51-49 % et du visa algérien pour les hommes d'affaires français, entre autres dossiers, à reprendre. La France a été classée premier fournisseur de l'Algérie, en 2012, avec 6 milliards de dollars et son 4ème client avec 6,6 milliards de dollars, selon les chiffres des Douanes algériennes.