Les petites et moyennes entreprises wallonnes (Belgique) s'engagent en Algérie, indique un communiqué du Forum francophone des affaires (comité Wallon). Selon ce document, treize chefs d'entreprise algériens ont tenu une rencontre en Belgique avec une vingtaine de sociétés wallonnes, le 2, 3 et 4 décembre. Ce conclave s'est soldé par la création d'un club d'affaires Algérie-Wallonie. «Certaines affaires sont déjà presque conclues», souligne le communiqué. A l'origine de cette rencontre : le comité wallon du Forum francophone des affaires (CWFFA). En fait l'Algérie est l'un des pays cibles dans son programme d'action 2013. Selon le comité wallon, le choix de l'Algérie n'est pas fortuit, car c'est un pays qui n'a pas de dettes et est en pleine expansion économique, son gouvernement a débloqué quelque 120 milliards de dollars pour moderniser les équipements, investir dans les énergies renouvelables, les télécoms, les travaux publics ». En somme c'est le pays où il faut être en ce moment», soulignent les rédacteurs du communiqué qui rappellent que les Français, les Italiens, les Allemands, les Chinois y opèrent déjà avec succès. La Wallonie, ajoute le comité, dispose du savoir-faire et de l'expertise nécessaires dans ces différentes niches et elle se doit de renforcer sa position en Algérie afin de rencontrer tous les besoins algériens. «Le petit bémol est qu'il n'est pas aisé d'appréhender le fonctionnement de l'économie algérienne, de décoder son protocole, de pénétrer ses arcanes administratifs et l'inconnu fait peur, surtout lorsqu'on peut y perdre beaucoup de plumes», signalent les mêmes responsables. Pour parer à ces inconvénients et ouvrir la brèche de ce prometteur marché algérien aux entreprises wallonnes, le CWFFA a misé sur les sociétés wallonnes qui travaillent déjà en Algérie afin de servir de courroie de transmission aux autres PME et sur les sociétés algériennes désireuses de travailler avec nos entrepreneurs. Le but étant de constituer un club d'affaires Wallonie-Algérie. Durant les trois jours, le CWFFA a organisé une rencontre, en Wallonie, entre des responsables de PME des deux pays. Les entrepreneurs wallons des bassins de Liège et de Charleroi ont ouvert les portes de leurs sociétés aux chefs d'entreprise algériens. Selon les déclarations de l'ancien maire de Zeralda, M Mouhib Khatir, reprises dans ce communiqué, c'est avec les Belges que les entreprises algériennes veulent travailler. «Les Français, les Turcs, les Italiens sont déjà chez nous, mais c'est avec les Belges et plus particulièrement avec les Wallons que nous voulons travailler. Nous Algériens, nous avons avec vous une vraie relation de confiance d'égal à égal que nous n'avons pas avec les Français qui n'ont pas perdu leur côté colonisateur. L'avantage de la langue et la façon commune d'appréhender les affaires veut qu'il y ait des gagnants de part et d'autre. C'est une des raisons qui nous font espérer que les Wallons vont venir tenter l'aventure en Algérie. Nous avons besoin les uns des autres», indique M Kahtir. D'autres responsables à l'image de M Mohamed Boutamine de la société CAEGI ou Badreddine Saadi de la société Radialux et AX Consult ont assuré «qu'il y a du travail pour tout le monde, mais il sera difficile de faire des affaires à distance il faut que vous veniez au Salon Batimatec par exemple nous voudrions rencontrer les entrepreneurs wallons du secteur de la construction. Si vous faites un pas vers nous, nous saurons que vous voulez vraiment travailler avec les gens qui veulent améliorer leur pays ». Entre autres sociétés wallonnes accueillantes il y a lieu de signaler celles versées dans les structures métalliques, les tuiles solaires, les éoliennes, le mobilier urbain, l'épuration de l'eau, l'imprimerie, la chaudronnerie, les métaux, la formation pour les professionnels de l'automobile, l'architecture, ainsi que des bureaux d'études. Côté algérien, les sociétés présentes représentent les secteurs de la promotion immobilière, les industries graphiques, les énergies renouvelables, la transformation du bois, métal et aluminium, les travaux publics etc. Signalons qu'en clôture de cette rencontre, la délégation a été reçue par le gouverneur de la province de Liège, M. Michel Foret.