Le rappel à l'ordre, assorti d'un ultimatum ferme pour le lancement des travaux, émis, dernièrement, par le wali, Zâalane Abdelghani, à l'adresse des entreprises étrangères, accusant un retard de plus d'une année, dans la réalisation d'un total de 14.700 logements sociaux, de type public locatif, a donné ses résultats. La tournée d'inspection, durant 3 jours, du mardi à jeudi derniers, dans 22 sites éparpillés, à travers le territoire de la wilaya, effectuée par le chef de l'exécutif local, en compagnie de son staff, a permis de constater, en effet, que tous les chantiers avaient démarré. A l'évidence, le décor «tape-à-l'œil » qu'on tenterait de mettre en place, juste le temps de la visite-éclair du chef, en simulant un branle-bas de combat qui n'en est rien en fait, ne pouvait échapper à un vieux routier des collectivités locales, malgré son jeune âge. Un dispositif de suivi, composé du chef de projet, maître de l'ouvrage (OPGI), un cadre de la daïra, territorialement, compétente, un cadre de la cellule de la wilaya -auxquels s'ajouteraient des superviseurs anonymes- sera là, tout le temps, pour suivre, semaine par semaine, voire de jour en jour, l'évolution du chantier, et en transmettre un bulletin au cabinet du wali. Lors d'un récent entretien accordé au « Quotidien d'Oran », M. Zâalane a tenu à rappeler le contexte dans lequel s'inscrivait sa démarche, à savoir que c'était « en premier lieu, dans un souci d'honorer les engagements des pouvoirs publics vis-à-vis des titulaires de pré-affectations, dans le cadre du programme de résorption de l'habitat précaire, et ce, dans un contexte global, marqué par une forte et pressante demande de logements, dans la wilaya d'Oran ». Néanmoins, il faut accorder, dans bien des cas, les circonstances atténuantes, voire le bien-fondé des justifications, à l'égard des opérateurs étrangers, dans la mesure où les terrains sur lesquels ils devaient intervenir n'étaient pas tous libérés, en ce sens qu'il y avait diverses contraintes : traversée d'une ligne de haute tension, non-raccordement du site au réseau électrique, présence d'un verger, retard dans la levée topographique et autres études géotechniques du sol, non-approbation des plans de Génie civil, entre autres. Le wali a assuré que toutes ces contraintes avaient été levées dans l'intervalle, et de ce fait, la balle était dans le camp des entrepreneurs contractants et qui avaient reçu l'ordre de service (ODS) de lancement de travaux, en 2012. Parmi eux, l'Indien Shapprji', qui détient le plus grand quota sur les 14.700 unités, avec 5.200 logements dispersés à travers 12 sites épars. Rien que lors des sorties de mercredi et de jeudi, 10 chantiers à l'indicatif de ce groupe ont été visités., à savoir 500 logements à Bousfer, 500 à El-Ançor, 700 à Misserghine, 200 à Mahdia (Oued Tlélat), 250 à Tafraoui, 700 au chef-lieu de la commune de Oued Tlélat, 100 à Toumiat (Oued Tlélat), 250 à Boufatis, 200 à Hassi Mefsoukh et 500 à Gdyel. Les autres programmes sont confiés aux Chinois, dont 3.000 logements à Oued Tlélat, pour l'entreprise ZCIGC', et 3 sites de 300, 300 et 400 unités situés respectivement à Chaahria (Aïn Bya), Mdabra (Aïn Bya) et Ararssa (Bethioua), pour l'entreprise CRCC19'. Livrant une synthèse de la situation, lors d'un point de presse improvisé entre deux haltes, le wali a indiqué, à grand trait, qu'après avoir pu lancer les 14.700 logements LPL -qui sombraient dans une léthargie-, un autre gros paquet de logements sociaux, 10.780 unités, est en route, dont 1.380 devront être lancées d'ici à la fin d'année 2013, et le reste, soit 9.400 logements, durant le 1er trimestre 2014. Le planning de livraison, établi par l'OPGI, quant à lui, concerne 46.398 logements sociaux, avec comme échéances : 1.246 unités livrables durant le 4e trimestre 2013, 454 durant le 2e trimestre 2014, 6.124 durant le 4e trimestre 2014, 150 durant le 1er trimestre 2015, 13.572 durant le 2e trimestre 2015, 452 durant le 3e trimestre 2015 et, enfin, 24.400 logements, au dernier trimestre 2015.