Près d'une centaine de sous-cripteurs de la Cnep-Immo- de Constantine, «exclus injustement pour héritage», critère ajouté à ceux posés pour être bénéficiaire du quota de 4.348 logements réalisés à Massinissa et Ali Mendjeli, crient au scandale et en désespoir de cause, ils ont écrit une lettre au Premier ministre, au ministre de l'Habitat, au wali et au directeur de la CNEP-Banque à Alger pour dénoncer cette situation «d'abus de droit caractérisé», estiment-ils. Selon des concernés qui nous ont contactés et nous ont remis une copie de la lettre, des responsables de la Cnep-Immo ont expliqué que «notre exclusion est due à l'opération de filtrage qui, dans notre cas, a montré que nous avons été écartés pour héritage parental dans l'indivision ou partiel, disposition qui a été inventée et ajoutée». Et de souligner que «les modalités d'acquisition du logement, dans le cadre de la location-vente, se résument au revenu, aux modalités de versement des mensualités et au volet qui nous intéresse directement, à savoir la possession en toute propriété d'un bien immobilier». En effet, poursuivront-il, «ce critère stipule que le postulant ne possède pas ou n'ayant pas possédé en toute propriété, ni lui ni son conjoint, un lot de terrain à bâtir, un bien à usage d'habitation et n'ayant pas bénéficié, ni lui ni son conjoint, d'une aide de l'Etat en vue de la construction ou de l'acquisition d'un logement». La question de «l'héritage» est ainsi donc créée de toutes pièces et ne vise qu'à nous écarter injustement de la liste des bénéficiaires, soutiennent-ils. Dans ce sillage, nos interlocuteurs indiqueront qu'en vérité, «près de la moitié des candidats des 4.348 ont été exclus pour plusieurs raisons mais toutes fallacieuses». Et de rappeler, à ce propos, que seuls 2.791 candidats ont été convoqués le 15 novembre dernier pour un complément de dossier de logement et ce, après des filtrages et enquêtes opérées au préalable. Et de rappeler, également, que «des signes avant-coureurs de cette issue dans le filtrage des dossiers de logement ont commencé en mars dernier par l'affichage d'une liste, qui a provoqué un tollé de protestations et il a fallu une intervention de l'ex-wali auprès de la direction générale de la Cnep pour que cet épisode soit oublié et la liste retirée». Questionné sur ce sujet, le président de l'association des souscripteurs de Cnep-Immo, M. Boulkout, dira qu'à sa connaissance, ils sont près de 300 cas concernés par le problème que pose la «fridha» ou l'héritage. Une commission sera installée incessamment pour étudier au cas par cas les exclus pour cause d'héritage, car il n'est pas juste d'écarter un postulant qui a hérité d'un logement situé à titre d'exemple à Souika, vétuste et qui menace ruine à tout moment. En tout état de cause et en plus de cet aspect, il sera tenu compte aussi de la surface et surtout pour ce qui est afférent aux legs en terre.