Le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Mah-foud Kerbadj, a annoncé qu'il présentera sa démission et a motivé sa décision par «les propos» tenus par le président de la Commission fédérale d'arbitrage (CFA) Belaïd Lacarne. Selon le président de la FLP, Lacarne aurait demandé aux arbitres «d'ignorer Kerbadj, qui est toujours un supporter du CR Belouizdad». Kerbadj a été président du CRB et il lui est reproché, par des présidents de clubs, de «privilégier son équipe». Kerbadj a indiqué qu'il «en avait marre de cette étiquette» et a décidé de se retirer pour «préserver le CRB». Les huit présidents, sur les 16, des clubs le Ligue 1 qui s'étaient réunis, mercredi dernier, au siège de la FAF, bien lire au siège de la FAF', ont décidé de soutenir le président de la LFP contre le président de la CFA. Ces mêmes présidents de club, qui divergent sur plusieurs sujets, se coalisent, ainsi, contre le président de la CFA qu'ils accusent, par ailleurs, de privilégier ses «protégés», pour reprendre leurs propos. Il faut relever à ce sujet, que Lacarne a banni certaines pratiques, à la CFA, à savoir la pression qu'exerçaient les clubs, concernant la désignation des arbitres. Il a toujours affirmé que la CFA est «autonome de la LFP et dépend, directement, de la FAF». L'intransigeance de Lacarne ne semble pas être du goût de certains présidents de club et aussi du président de la LFP. En ce sens, plusieurs coups ont été fomentés contre la CFA, quand on sait que des arbitres internationaux ont été suspendus. Pis encore, leur suspension a été rendue publique, alors que dans les pratiques footballistiques, les suspensions d'arbitres sont, généralement, tenues secrètes. Le meilleur arbitre africain, pour la deuxième année consécutive, Djamel Haimoudi, a fait les frais de cette campagne contre la CFA, dans la mesure où il a été mis « au frigo », dernièrement. Sa désignation comme meilleur arbitre africain 2013 l'a, en vérité, réhabilité. Les présidents de club ont décrié l'arbitrage, depuis le début de cette saison. A présent, ils soutiennent le président de la LFP contre le président de la CFA. C'est dire que des choses ne tournent pas rond, dans le football algérien, d'autant plus que la FAF observe un silence étrange devant ces tiraillements qui sont loin d'être innocents et qui ne font que discréditer et les clubs et la FAF ! Par ailleurs, il faut préciser que le président de la CFA est le seul membre du Bureau fédéral qui ose dire non, au président de la FAF. C'est dire que Lacarne reste un dur à cuire et le bras de fer engagé par le président de la LFP avec le président de la CFA et auquel se mêlent des présidents de club, aura des conséquences négatives sur le football algérien.