Les étudiants de l'université d'Oran ont bloqué hier tout accès à l'enceinte universitaire, dans le cadre d'un mouvement de protestation auquel a appelé l'Organisation nationale des étudiants algériens (ONEA). L'on dénonce une série de problèmes ayant trait principalement aux conditions pédagogiques et d'accueil qualifiées de «désastreuses» dans un communiqué diffusé par l'ONEA. Une réunion devait regrouper, hier en début d'après-midi, les représentants de l'organisation estudiantine et le recteur de l'université d'Oran pour lui exposer les problèmes soulevés par les étudiants. Des problèmes résumés en 8 points, selon le communiqué de l'ONEA. Le premier a trait au cadre général de la vie estudiantine à l'intérieur de l'enceinte universitaire où l'on souligne divers problèmes tels le manque de salubrité et d'hygiène, les coupures intempestives d'électricité, l'absence de connexion internet, et surtout l'absence de chauffage au niveau des classes. Ce dernier point représente pour les rédacteurs du communiqué un souci majeur pour les étudiants qui n'arrivent plus à se concentrer sur leurs cours à cause du froid. Le deuxième point évoqué par les représentants des étudiants dans leur communiqué porte, quant à lui, sur la gestion au niveau de l'université, qualifiée de «défaillante» notamment en ce qui concerne la prise en charge des problèmes quotidiens des étudiants mais aussi en matière d'administration où l'on s'étonne du manque criard d'équipements et de personnel au niveau des services de scolarité, ce qui explique, sans pour autant le justifier, selon la même source, la non-remise depuis l'année dernière des diplômes aux licenciés mais aussi des cartes d'étudiant des masters. Les étudiants dénoncent également un manque de salles de classe pour suivre leurs cours, ce qui les met souvent avec leurs professeurs dans une situation de quête continuelle de salle libre, avec tout ce que cela induit comme conséquence en matière de perte de temps et de concentration. Les autres points tournent autour des problèmes de recours pour les étudiants victimes d'erreurs administratives, de transport universitaire, des repas froids en plein hiver et de la prise en charge du problème d'étanchéité des amphis.