Quatre organisations estudiantines de l'université de Bab Ezzouar ont rendu publique une déclaration pour répondre, disent-elles, aux accusations de travailler pour leurs propres intérêts. « Ces accusations n'ont aucun fondement et servent à éloigner les regards des problèmes sévissant dans l'université algérienne », note la déclaration signée par l'Alliance pour le renouveau estudiantin (Aren), l'Organisation nationale des étudiants algériens (Onea), l'Union générale des étudiants algériens (Ugea) et l'Union nationale de la jeunesse algérienne (Unja). Les représentants des étudiants dénoncent « des pressions qui tendent à les affaiblir » et regrettent que le recteur de l'université refuse de les recevoir « en cette fin d'année annonciatrice d'une nouvelle rentrée universitaire peu prometteuse ». Les signataires de ladite déclaration, qui énumèrent un certain nombre de préoccupations, exigent une commission d'enquête ministérielle devant faire la lumière sur la gestion de l'université algérienne. Les organisations estudiantines affirment que l'opération de notation selon le système LMD (licence-master-doctorat) a été surévaluée. « Beaucoup d'étudiants ont obtenu leur année par rachat, notamment dans la filière science, où le pourcentage de réussite était de 17% durant l'année et devient 40% avec le rattrapage », souligne la déclaration en précisant que « le nombre d'inscrits pour le système LMD l'année dernière était de 4700 et non pas 6016 comme spécifié par la direction qui avait compté le nombre des recalés ». Les étudiants craignent que ne se reproduisent pour la prochaine rentrée universitaire les mêmes problèmes de manque de places pédagogiques. « Il est fort probable qu'on se retrouve avec 8000 inscrits cette année, en comptant les recalés, alors qu'avec 6000 l'année dernière nous avions rencontré énormément de difficultés à trouver une classe pour suivre les cours », affirment les représentants des étudiants. Autre grief soulevé par les étudiants, celui concernant le report des examens de rattrapage à la deuxième semaine du mois de septembre. « Les étudiants n'ont pas été informés des détails des examens, l'administration avait affiché l'annonce du report le 18 juillet dernier alors que les étudiants ont été empêchés d'accéder à l'enceinte universitaire le lendemain, ils sont donc passés outre cette information. » Les organisations estudiantines réclament l'ouverture de la bibliothèque au moins une semaine avant l'entame des examens afin de permettre aux étudiants de bien se préparer. Par ailleurs, étant soucieux de l'accueil réservé aux nouveaux bacheliers, les représentants des organisations estudiantines s'interrogent sur l'absence en nombre suffisant du manuel Guide de l'étudiant destiné pourtant à éclairer le nouvel inscrit sur le cursus universitaire.