Un mécanisme basé sur une démarche inclusive vient d'être mis en place par le wali d'Oran pour joindre « efficacité et transparence » dans la mise en œuvre des instructions gouvernementales donnant priorité aux jeunes du DAIP et du filet social dans l'occupation des postes vacants au sein des administrations publiques. L'idée-force de ce mécanisme est d'autant plus simple que raisonnable: impliquer les concernés dans le suivi du processus. Ainsi, les «pré-employés» de ces dispositifs auront non seulement un «droit de regard» sur la mise en application par les organismes publics de la directive du Premier ministère dont ils sont les premiers intéressés, mais seront également «les yeux et les oreilles» du premier responsable de la wilaya à travers les 26 communes. En d'autres termes, le wali s'est fait un devoir d'informer, de manière régulière et directe, cette frange de citoyens sur l'évolution du processus de recrutement dans le cadre des postes vacants à pourvoir, au titre de l'année 2013. Il a également pris pour engagement de donner suite à toute doléance formulée par ces interlocuteurs, qu'il s'agisse de la rectification d'une situation « incorrecte» dans le recrutement dans une telle ou telle administration, de la communication de renseignements sur des cas d'embauche bien précis, de la dénonciation de cas de passe-droit, pistonnage et autres détournements de postes budgétaires. Charge à lui de diligenter des investigations pour en vérifier le bien-fondé et prendre, le cas échéant, les mesures qu'il faut. L'acte de mise en place de ce mécanisme-une méthode expérimentée avec succès à Bechar au point où le Premier ministère s'en était inspiré non seulement au plan purement méthodique mais par rapport à l'esprit même de l'approche qui suggère que les personnels du pré-emploi et du filet social soient privilégiés dans le recrutement de la Fonction publique et même au-delà quand les conditions s'y prêtent - a eu lieu jeudi au siège de la wilaya à la faveur d'une réunion tenue par le wali avec cinq représentants de jeunes insérés dans le cadre des formules de pré-emploi de DAIP et de la DAS. Signe de l'intérêt accordé par le détenteur de l'autorité de l'Etat à l'échelle de la wilaya ainsi que du caractère «officiel» que revêtait cette rencontre, sanctionnée par un procès-verbal, le wali y avait convoqué le secrétaire général de la wilaya, l'inspectrice de la Fonction publique de la wilaya, le directeur de l'Emploi ainsi que les directeurs locaux des différents dispositifs Anem, Ansej, Angem Cependant, à l'ouverture de la séance, le wali a jugé utile de faire un point d'ordre en répliquant aux trois des cinq jeunes interlocuteurs qui se sont présentés sous la casquette d'un syndicat autonome, se prévalant d'en être un démembrement structurel, en leur signifiant que non seulement il serait plus pratique et plus productif qu'ils se défassent, en la circonstance, de tout attribut -qu'il soit légal ou informel- politique ou syndical, mais qu'il ne prendrait langue avec eux que s'ils ne se considèrent pas plus que des jeunes de la DAIP et du filet social et que si leurs revendications ne sont pas en porte-à-faux avec les intérêts communs de cette catégorie. Selon l'IFP de la wilaya, le «quota» d'Oran concernant les postes vacants à pourvoir est de l'ordre de 8.114, répartis sur plusieurs secteurs, dont la part du lion revient aux collectivités locales, les communes notamment. Il s'agit, précise la même responsable, de 4.146 postes à pourvoir via concours sur titre, 449 par concours sur épreuve, 714 postes consistant en un changement de grade par voie d'examen professionnel, ainsi que 939 postes de promotion au choix. Ainsi, il a été convenu de mettre en place une cellule de suivi et d'évaluation du processus, à laquelle peuvent assister périodiquement (tous les 15 jours), les représentants retenus. Il est à noter que ces postes vacants doivent être pourvus avant le 10 juin prochain, suite à la prolongation de l'échéance prévue initialement le 10 mars, avec priorité pour les jeunes du DAIP et du filet social.