Depuis hier, Siemens Algérie organise, à l'hôtel Hilton d'Alger, deux journées de présentation de «ses solutions technologiques et services associés dans les domaines de l'énergie, de l'industrie, des soins de la santé et de l'infrastructure». Destinés aux entreprises clientes et partenaires qui ont délégués plus de 150 représentants à cet événement, les travaux de ces deux journées devraient permettre de donner un «aperçu des tendances et évolutions les plus récentes dans le domaine de la production et de la distribution de l'électricité, de l'imagerie médicale, des transports ferroviaires, de la gestion de l'eau, des solutions industrielles et des énergies renouvelables», mais également «l'efficacité énergétique et les solutions pour les infrastructures urbaines et les bâtiments». Animée par le DG de Siemens Algérie, Farouk Benabdoun, et le CEO de Siemens Belgique, André Bouffioux, cette rencontre, intitulée «Imaginons l'avenir ensemble», intervient moins de deux mois après la relance de son activité équipements médicaux en Algérie, en mars dernier. L'événement est aussi destiné à faire un bilan de près de 52 ans de présence du groupe allemand en Algérie. Les solutions de Siemens concernent «la gestion énergétique des réseaux ou des bâtiments, la productivité des industries, la gestion durable du trafic ou la qualité et le confort en matière de diagnostic médical». Sur l'ensemble de ces secteurs, tournant autour de trois domaines clés (numérisation, automatisation et électrification), la société a une longue liste de projets réalisés en Algérie. Pour ne citer que l'installation de plus de 250 stations de pompages, la longue coopération avec la SNTF, avec laquelle elle a créé une joint-venture, et la première ligne du métro d'Alger où Siemens a fourni «les systèmes de contrôle du trafic et de la sécurité, les télécommunications, l'alimentation en énergie, la billettique, les équipements de voies et ceux du poste central de régulation». Mais Siemens veut surtout mettre en évidence son «investissement dans les ressources humaines». Outre le fait que plus de 90% de son personnel est algérien, le groupe allemand entretien des relations étroites avec l'Université algérienne et le secteur de la formation professionnelle. Un master en automation, lancé en partenariat avec l'Université des Sciences et des Technologies Houari-Boumediene (USTHB), et un autre en cours de discussions avec l'Université de Tlemcen. Avec l'inauguration de son centre de formation Sitrain, en 2013, la société propose des «formations sur les automates programmables, les systèmes de supervision et les variateurs de vitesse». UN CENTRE D'ENGINEERING REGIONAL Siemens annonce la création d'un Centre régional d'Engineering pour la division Smart Grid (réseaux électriques) en Algérie. Ce centre, le 3e au monde, est le fruit d'une collaboration entre Siemens Algérie et Belgique. Il sera «un hub et un centre de compétences du développement des activités» de la division Smart Grid vers «les pays francophones de la région». Pour étoffer son équipe technique consacrée à ce projet, Siemens Algérie a sélectionné quatre jeunes ingénieurs de l'Ecole nationale polytechnique d'Alger pour les envoyer en formation intensive d'une durée de six mois en Belgique. Interrogé sur l'aspect formation continue en entreprise, le DG de Siemens Algérie estime que la durée moyenne pour chaque employé de la société est d'environ une semaine. Dans le groupe Siemens, le système de formation est basé principalement sur des cours on-line (en Intranet). Quant à l'activité soins de santé, Siemens Algérie a réinvesti depuis avril dernier «l'ensemble du continuum de soins» passant des aspects de «dépistage précoce et de diagnostic» à la «thérapie et le suivi médical». Un scanner de simulation, «dédié à la radiothérapie», a été récemment installé au Centre anti-cancer de Sétif.