Dans une présentation du bilan d'activités de 2013 de la société de gaz et d'électricité, son PDG, M. Norreddine Bouterfa, a reconnu hier au micro de la Chaîne 3 que « si les réalisations physiques ont connu un bond important durant cette année, l'entreprise continue à enregistrer des résultats financiers négatifs ». En effet, chiffres à l'appui, le PDG de Sonelgaz a expliqué que des investissements importants ont été réalisés durant cette année avec plus de 2000 mégawatts mis en service dont 100 mW au Sud, 80 ouvrages ont également été réalisés pour le transport d'électricité, 46 nouvelles localités ont été raccordées au réseau public de gaz, 9000 postes ont été mis en service pour améliorer la distribution de l'électricité, avec un niveau d'investissement de l'ordre de 410 milliards de dinars et un chiffre d'affaires de 236 milliards de dinars, avec un résultat financier consolidé de 30 millions de dinars de déficit», a-t-il indiqué. Cela s'explique par «la stagnation des tarifs d'électricité et de gaz qui n'ont pas bougé depuis 2005 et le recours des filiales du Groupe Sonelgaz à l'endettement qui est aujourd'hui de l'ordre de 1200 milliards de dinars», a soutenu M. Norreddine Bouterfa. «En dépit des réalisations considérables de Sonelgaz durant 2013, ses résultats financiers demeurent pour le moins très inquiétants, voire alarmants», a reconnu l'invité de la radio. Le premier responsable du groupe a également parlé de la nécessité d'endettement supplémentaire de pas moins de 1 600 autres milliards de dinars pour la satisfaction du rythme d'investissement d'ici 2017. «Cela fait beaucoup pour une entreprise», lâche-t-il. Une entreprise qui revient « au découvert bancaire». Au sujet du sempiternel problème de délestage chaque été, le PDG de Sonelgaz a tenu à rassurer que plus de 1500 mégawatts seront disponibles cet été pour permettre aux citoyens de passer un mois de ramadhan et le reste de la période estivale sans les tracas des coupures intempestives d'énergie électrique». La société d'électricité et de gaz qui fait face à des problèmes de gestion au quotidien a également besoin de « rassurer ses cadres en dépénalisant l'acte de gestion, le tout dans le respect des lois de la république», a plaidé M. Norreddine Bouterfa, ajoutant qu'une capacité de plus de 28.000 mégawatts sera installée d'ici à l'horizon 2024, avec un doublement de nos capacités de transport d'électricité dans les trois prochaines années. Au chapitre des énergies renouvelables «dont le développement est inscrit à l'indicatif du gouvernement avec un volume d'investissement de plus de 6400 milliards de dinars», a estimé le premier responsable du groupe Sonelgaz, il «connaît un rythme d'avancement assez long», même «si nous comptons réaliser en moyens propres à Rouiba une filiale de fabrication de composants destinés aux équipements fonctionnant à l'énergie solaire». L'Algérie qui exporte de l'électricité vers deux pas voisins que sont la Tunisie et le Maroc fait face à une problématique, «celle de la garantie d'exportation des approvisionnements réclamée par nos partenaires, ce qui nécessite des investissements supplémentaires de notre part avec un marché international devenu aujourd'hui très compétitif», a encore indiqué Norreddine Bouterfa. Concernant le partenariat avec l'américain Général Electric, le même responsable a expliqué que cette usine de turbines à gaz « qui devrait entrer dans la phase de production vers fin 2016 va assurer la couverture totale des besoins du pays d'ici à 2018 ». L'augmentation des besoins domestiques en produits énergétiques, les projets de fabrication locale de chaudières, de transformateurs électriques et de panneaux photovoltaïques, les énergies alternatives, la politique énergétique pour les trente prochaine années, le «non catégorique» opposé à la cession des logements de fonction au profit des travailleurs du Groupe Sonelgaz, ont été les autres points débattus avec l'invité de la Chaîne 3.