«A Gaza, nous plaidons pour un cessez-le-feu, mais nous les laissons enterrer leurs morts dans les taudis chauffés à blanc de Gaza, et nous ne pouvons même pas ouvrir un corridor humanitaire pour les blessés. Pour les passagers du MH17 nous exigeons immédiatement - un enterrement décent et nous prenons soin des familles des morts. Nous maudissons ceux qui ont laissé des corps gisant dans les champs de l'Ukraine Orientale Nous ne nous soucions pas des Palestiniens, n'est-ce pas vrai ? Nous ne nous soucions pas également de la culpabilité des Israéliens, qui est beaucoup plus forte à cause du plus grand nombre de civils tués par l'armée israélienne Bien sûr - Dieu nous en garde - que serait-il arrivé si autant de civils israéliens, qu'il y a de morts palestiniens, avaient été tués Nous aurions qualifié - à juste titre - cet évènement de massacre, d'atrocité, de crimes pour lesquels ceux qui les ont perpétrés doivent être punis Mais, pourquoi se fait-il que les seuls criminels que nous recherchions actuellement soient ceux qui ont tiré un missile - ou peut-être deux - sur un avion de ligne survolant l'Ukraine» (Robert Fisk, The Independant, Londres, Dimanche 27 Juillet 2014). La brutale agression dont est victime le peuple de Gaza n'est pas un fait divers, conséquence d'actes de violence réciproques et mutuels entre, d'un côté, un groupe «terroriste» et de l'autre un Etat constitué. LES CIVILS NE SONT PAS LES VICTIMES COLLATERALES, MAIS LES OBJECTIFS MILITAIRES VISES Dans cette agression, les victimes «militaires», du côté palestinien, - chiffres de l'IDF, sans aucun doute gonflés pour les besoins de la propagande sioniste, - représenteraient, tout au plus, 25 pour cent de toutes les victimes palestiniennes. Cela veut dire, qu'en fait, les Palestiniens en armes tués sont, eux, les victimes «collatérales» et que les civils sont ceux qui étaient directement sous le feu intentionnel, et non accidentel, de l'armée israélienne. Ces morts civils représentent, tout de même, l'écrasante majorité des pertes et ils ne peuvent tous avoir été victimes de leur mauvaise chance ou de bavures ! Malgré les assertions, répétées en boucle, de Wolf Blitzer, le présentateur en chef de la CNN, juif natif d'Allemagne et ancien journaliste au Jérusalem Post, et ensuite rédacteur en chef du bulletin d'information diffusé par le lobby pro-sioniste américain, l'AIPAC, cette écrasante prépondérance des pertes civiles du côté palestinien, constitue l'objectif essentiel fixé par l'IDF, qui, d'un côté, se vante de la précision de ses munitions et de ses tirs, donc impliquant clairement qu'elle ne touche que ce qu'elle vise, et, contredisant, de l'autre, sa première affirmation, se jure de ne pas cibler systématiquement les civils. Une armée qui tue, trois fois sur quatre, un civil, a la volonté d'éliminer des civils ! Et dire qu'elle reproche au Hamas ses tirs aveugles de roquettes qui se font au mépris de la vie des non combattants ennemis ! Comme quoi, la mauvaise foi est aussi une arme de guerre : on reproche à l'autre de ne pas respecter ce qu'on ne respecte pas par principe et par choix stratégique délibéré. Suivant l'IDF, ce serait pour ramener le bonheur aux Palestiniens de Gaza qu'elle les massacrerait, et elle ne voudrait rien d'autre, pour assurer ce bonheur, que de débarrasser ce territoire, qu'elle assiège depuis neuf années, de ses «terroristes» - dont elle soumet la population à des conditions de vie inhumaines depuis près de cinquante années, - et de ramener la paix à «ces pauvres victimes de quelques mauvaises pommes». Brusquement, les officiels israéliens se mettent à parler de la nécessité de prêter attention aux dures conditions de la population palestinienne de Gaza. A se demander quelle puissance maintient, depuis déjà 9 ans, un siège pur et parfait contre les quelque deux millions d'habitants de Gaza ! Et qui est donc responsable du désespoir des Palestiniens si ce n'est Israël ? On tue en gros et en détail tout en versant des larmes de crocodile sur les victimes qu'on fait ! Le massacre du ghetto de Varsovie : la faute aux résistants juifs ! Car les dirigeants israéliens poussent l'hypocrisie et le cynisme jusqu'à pleurer sur leurs victimes. On est d'autant plus incrédules face à cette ligne de présentation - particulièrement odieuse, mais reprise à l'unisson, selon un canevas bien standardisé, par tous les médias lourds et légers des pays «décents», - que l'on sait, directement de la bouche de ses apôtres comme des actes des leaders sionistes depuis 1947, que le sionisme, idéologie de l'Etat d'Israël, et donc de son bras armé, l'IDF, a pour objectif déclaré de vider la Palestine historique de sa population indigène. Justifier, pour Israël, les morts civiles par la malfaisance de Hamas, c'est un peu refaire l'histoire du siège du ghetto de Varsovie par les nazis, en mettant le blâme du sort réservé aux civils sur les hommes de la résistance armée juive, et en omettant de signaler que l'idéologie des SS en charge de nettoyer le ghetto leur commandait de liquider physiquement toutes les personnes de race «juive». Justifier la continuation des bombardements aveugles sur tout ce qui bouge et tout ce qui est debout, par la chasse aux fameux tunnels, «menace stratégique pour Israël», est simplement une insulte au bon sens le plus élémentaire. C'est justifier le massacre de la population du ghetto de Varsovie par la nécessité pour les nazis de bloquer les tunnels des égouts qu'utilisaient les combattants juifs pour échapper à la détection des forces ennemies ! ON TUE ET ON PLEURE ! LE COMBLE DU CYNISME ET DE L'HYPOCRISIE Affirmer, comme l'a déclaré sur CNN, le jeudi 31 juillet, Shimon Pérès, ancien président d'Israël et acquéreur de la bombe atomique pour le compte de son Etat - en 1957, et alors que gouvernait en France la SFIO - «qu'on a rien contre les populations palestiniennes de Gaza» est le comble de l'hypocrisie. Car, si Israël n'avait rien contre ces populations, pourquoi ce déploiement de forces terrestres, navales et aériennes contre un territoire ayant une densité de 6.000 habitants au kilomètre carré ? Pourquoi cette destruction des infrastructures d'eau, des installations de production d'électricité, des hôpitaux, des aires de jeu, des cimetières, des écoles, des immeubles, des mosquées, etc. ? Pourquoi ces milliers de morts, dont la plus grande proportion est constituée de femmes et d'enfants, c'est-à-dire des personnes terrées dans des abris fixes ? Pourquoi ce refus de lever le siège de Gaza, demande parfaitement raisonnable de la part des défenseurs de ce territoire ? Pourquoi la riposte n'a-t-elle pas été exactement proportionnelle aux pertes humaines (deux civils tués sur le territoire d'Israël) et matérielles subies, marginales en proportion du nombre des roquettes lancées contre le territoire d'Israël ? Et si, vraiment, le seul problème était, comme l'affirment depuis quelques jours les autorités civiles et militaires israéliennes, la destruction des tunnels construits aux frontières par les Palestiniens pour riposter aux acres hostiles des forces de sécurité israéliennes, pourquoi l'IDF continue-t-il à mobiliser d'autres forces, puiser dans les réserves d'armes et de munitions installées par leur allié principal sur leur territoire, et à soumettre aux bombardements l'ensemble du territoire de Gaza, pas seulement les zones frontalières où se trouvent ces tunnels ? LE «DICTIONNAIRE DU LANGAGE GLOBAL», MANUEL SIONISTE D'ORIENTATION DES MEDIAS OCCIDENTAUX Patrick Cockburn, journaliste au quotidien britannique : The Indépendant», révèle, dans le numéro de cette publication datée du dimanche 27 Juillet 2014, que cette étrange uniformité dans le traitement du massacre en cours à Gaza, n'a rien de spontané, et que les directives relatives à la couverture de l'évènement sont contenues dans un document secret, préparé en 2009, pour le compte du gouvernement israélien par le Dr Frank Luntz, dans le cadre d'un groupe appelé : « Le projet Israël». Ces directives sont couchées dans une brochure de 112 pages, justement intitulée : «Dictionnaire de langue globale» où est mise en pratique la fameuse sentence du propagandiste nazi Goebbels, suivant laquelle on peut donner l'habillage qu'on veut aux mots. Les journalistes suivent donc un canevas bien étudié et bien rodé, pour faire avaler des mensonges et des millièmes de vérités à un public auquel on fait croire mordicus à la liberté de la presse et à l'honnêteté des journalistes ! LA LIBERTE DE LA PRESSE ? UN MASQUE QUI CAMOUFLE LE VIOL DES FOULES PAR LA PROPAGANDE SIONISTE On fait avaler au téléspectateur ou à l'audience des radios, sous le couvert de la liberté de la presse - ou de la fameuse devise de CNN : «Le nom le plus crédible parmi les organes de presse» - des mensonges à la tonne, et selon les méthodes que ne rejetteraient pas les régimes les plus totalitaires ; on présente une version totalement déformée de la réalité du terrain à Gaza et en Palestine, version qui a encore moins de rapport avec la vérité que les contes des Mille et Une Nuits. La liberté de la presse ! Ce slogan est supposé refléter une des valeurs-phares de la civilisation occidentale ; il avait déjà fortement écorché par le fait que l'ancien Président de «Reporters Sans Frontières», un des animateurs les plus actifs et les plus convaincants, de la campagne de libération de la presse dans les pays non occidentaux, s'est avéré, en fait, un raciste et un islamophobe, une hyène de la pensée exclusiviste déguisée en agneau progressiste libéral et ami des Arabes et de l'Islam ! Voici qu'au contact délétère du sionisme, le principe sacro-saint de la liberté de la presse vole en éclats et perd totalement de sa crédibilité et de sa légitimité, comme ont déjà perdu de leur auréole, les droits universels de l'homme, conçus par les sionistes comme strictement réservés aux races «supérieures» dont, évidemment la «race élue»! Ce n'est pas une guerre entre Hamas et Israël, mais une étape cruciale dans le projet de génocide des Palestiniens. Présenté unanimement, suivant la technique «à la Goebbels », comme une guerre «juste», le massacre qui, jusqu'à présent a fait plus de 1.300 morts parmi les Palestiniens - et le chiffre des victimes ne cesse d'augmenter - est trop massif pour être justifié par des objectifs strictement sécuritaires et ne peut s'expliquer, en toute logique, que par le fait qu'Israël fait avancer son but de génocide du peuple palestinien sous le couvert de cette opération baptisée officiellement : «Rochers Durs» par les autorités israéliennes. On ne va pas faire avaler aux spectateurs en direct de ce massacre, la justification de cet imposant déploiement de violence de la part d'un Etat - qui a un budget militaire déclaré (donc sous-évalué par définition ) de plus de milliards - par la menace «mortelle» de roquettes palestiniennes qui, jusqu'à présent, ont tué seulement deux civils sur le territoire israélien (un Palestinien bédouin et un travailleur thaïlandais, le Juif compté comme civil étant un supplétif de l'armée israélienne), par le danger «vital» que poseraient les tunnels palestiniens à l'existence d'Israël, ou par l'impératif de venger le meurtre, dans des conditions plutôt suspectes, de trois jeunes colons juifs. D'ailleurs, ces meurtres furent largement vengés par les destructions de maisons palestiniennes et l'arrestation de quatre cents Palestiniens, bénéficiant d'une opération d'échange de prisonniers quelques mois auparavant. A préciser que ces Palestiniens n'ont jamais été chargés par la «justice» israélienne de quelque crime que ce soit, et étaient emprisonnés, de manière arbitraire, depuis des décennies par les autorités de ce pays. Ce n'est pas une guerre entre Israël et le Hamas, comme se plaisent à le répéter à l'unisson, tous les médias du monde. Ce n'est qu'une étape dans le projet génocidaire qui porte en lui le sionisme. ISRAËL, VICTIME DU TERRORISME OU ETAT TERRORISTE ? Cette version, largement popularisée, élimine toute responsabilité d'Israël dans ce massacre, porté au débit des Palestiniens seuls, et des combattants du Hamas, qualifiés de «terroristes». Si le Hamas est une organisation terroriste, et on laisse à ceux qui lui ont donné cette étiquette infamante, la clarification des critères qu'ils ont utilisés. Mais, si on revient à une définition «terre-à-terre» du terrorisme, on ne peut que revenir à son sens de base, à savoir tout acte dont le but est de semer la terreur parmi un groupe de personnes. Dans ce sens, qui ne porte aucun biais de caractère politique, toutes les actions de l'IDF sur le territoire de Gaza, comme dans toute la Palestine occupée, passées, présentes et, sans doute, à venir, peuvent être qualifiés, sans réserves aucunes, d'actes de terrorisme. Les maisons des Palestiniens, soupçonnés plus souvent à tort qu'à raison, de vouloir perpétrer des actes «hostiles à Israël» - en fait des actes de résistance légitimes et reconnus par les lois internationales - ne seraient-elles détruites par les forces de sécurité israéliennes, qu'en vue d'accroître le bonheur de vivre de ces habitants en les forçant à dormir à la belle étoile ? De même, les arrestations arbitraires et les punitions collectives infligées en permanence aux Palestiniens n'auraient-elles pour but que de les distraire à la routine journalière ennuyeuse ou de leur donner quelque sujet de discussion pendant leurs veillées nocturnes ou à l'auberge du coin ? Les exécutions de familles palestiniennes entières par missiles téléguidés s'inspireraient-elles des livres sacrés et n'auraient pour objectif de faire jouir du Paradis ces victimes ? Les quelque 5.000 régalements auxquels les déplacements des Palestiniens sont soumis, ne se donneraient-ils pour autre fin que de mieux organiser leur vie quotidienne ? Les confiscations de terres agricoles au profit de colonies juives n'auraient-elles pour arrière-pensée que de permettre aux Palestiniens de jouir mieux de leur vie en s'adonnant au farniente ? Les routes pour juifs exclusivement n'auraient-elles été tracées pour permettre aux personnes de religion musulmane de pouvoir améliorer leur santé en utilisant des chemins détournés et longs pour aller là où ils désirent se rendre ? Les numéros d'immatriculation de voitures distinguant les juifs des non-juifs ne viseraient-elles qu'à faciliter aux musulmans la tenue en collectivité des cinq prières requises, lorsqu'ils ont à utiliser leur voiture ? LES PALESTINIENS TERRORISES JOUR ET NUIT ET EN TOUT LIEU ET TOUTES CIRCONSTANCES Chacune de ces actions a, sans doute aucun, comme but exclusif, non de faciliter la vie des Palestiniens, ni de leur assurer un bonheur sans limites, mais de maintenir la population palestinienne en état de peur totale, de terreur absolue : peur de perdre sa vie, peur de voir sa famille massacrée jusqu'au dernier par un missile israélien, peur d'être séparé de sa famille, peur de prendre la mauvaise route, peur de se retrouver sans le toit, peur d'être expulsé de son propre pays, peur de perdre son emploi et son pain quotidien, peur d'oublier un des 5.000 régalements qui gèrent sa vie ; etc. etc. Cette terreur que le Palestinien ressent jour et nuit, et qui l'accompagne dans le moindre de ses actes, la moindre de ses paroles, le moindre de ses mouvements, n'est-ce pas le comble du terrorisme, devant lequel pâlissent les actes de barbarie des islamistes fondamentalistes auxquels Netanyahu, le Premier ministre d'Israël, veut à tout prix, assimiler un mouvement de libération national, qui se bat, en conformité avec les lois internationales, pour assurer une vie digne à ses concitoyens et faire lever un siège qui viole les conventions internationales et qui a été condamné à plusieurs reprises par les différents organes de l'ONU ? Toutes les mesures israéliennes pour rendre la vie impossible aux Palestiniens peuvent, sans moindre exagération, être qualifiées d'actes terroristes, car elles sont destinées à faire du sentiment de terreur une constante de la psychologie du Palestinien ; elles sont si exhaustives que rien, dans le moindre détail de la vie d'un Palestinien, ne peut se faire sans qu'il soit accompagné d'une peur absolue, sans remède et sans appel. Il n'existe probablement, dans l'histoire du monde, aucun régime totalitaire qui ait réglé - au moindre détail, et avec l'efficacité que procure la technologie moderne - la vie d'un peuple condamné à disparaître pour que soit enfin accompli l'ordre de Jehova, celui dont on ne saurait prononcer le nom ! L'apartheid de l'Afrique du Sud d'antan est un exemple de libéralisme et d'humanisme en comparaison de la situation de terreur permanente à laquelle l'Etat d'Israël soumet les Palestiniens. Dans toute la gestion de la vie quotidienne du Palestinien, le seul but que les autorités israéliennes recherchent, c'est d'instiller en lui une terreur en continu, sans répit, et sans espoir de merci, un sentiment de terreur dans le seul but est de faire de lui le propre artisan de son génocide. Le Palestinien doit aider à sa propre disparition. C'est ce que veut Israël. Parviendra-t-il à ces résultats qui s'inscrivent en droite ligne de l'idéologie génocidaire qui l'inspire ? Seul l'avenir le dira ! LE GENOCIDE : UNE SERIE D'ACTES DE TERREUR CONTRE LA POPULATION A ELIMINER Ainsi, le génocide est-il, dans la version sur laquelle joue le sionisme en Palestine, une série d'actes de terreur utilisés contre la communauté ethnique et/ou religieuse dont les génocidaires veulent se débarrasser. Ce sont eux qui choisissent les critères à utiliser pour justifier leurs actes de terrorisme, et même parfois, à créer pour les circonstances justifiant ces actes, leur nature et leur intensité, en fonction des circonstances et des objectifs immédiats à atteindre, depuis les mesures réglementaires, en passant par les expulsions, et en finissant par les meurtres ciblés ou les massacres. On apprendra, dans les années qui viennent, que l'agression sauvage actuelle contre Gaza était programmée depuis longtemps, comme l'opération «Plomb Durci» qui l'a précédée, - programmée six mois avant son déclanchement - et que son lancement n'avait que des rapports «fabriqués» avec les justifications choisies et annoncées du moment. DES CIRCONSTANCES INTERNATIONALES ET REGIONALES PARTICULIEREMENT DEFAVORABLES A LA CAUSE PALESTINIENNE Israël pense que les circonstances sont idéales pour imposer une fois pour toutes sa solution au problème de la présence de Palestiniens sur un territoire que Dieu aurait réservé aux juifs, et seulement et exclusivement aux juifs. Toute la région du Maghreb, comme du Moyen-Orient, est en ébullition ; le maelström de la guerre civile a emporté pratiquement tous les régimes politiques dictatoriaux ; la violence collective requiert toute l'attention des gouvernements encore stables de nombre de ces pays. Le problème du génocide en direct du peuple palestinien devient secondaire par rapport à l'urgence de ramener l'ordre et la stabilité dans ces pays, en butte aux interventions étrangères ouvertes ou secrètes. Donc, le gouvernement israélien pense que le moment est venu d'enterrer la solution de la paix par ce qu'il considère des «concessions territoriales» que contredisent les fondements religieux du sionisme, qui font de tout retrait du territoire «biblique» de la Palestine, un blasphème contre la divinité suprême. En conclusion, cette opération militaire, quel que soit le nom dont elle a été baptisée par les autorités israéliennes, n'a rien de circonstanciel, ni d'accidentel ; ce n'est pas un simple cas de «coups et blessures volontaires et réciproques». Elle est en droite ligne de la conception israélienne selon laquelle on doit échanger la «paix pour la paix » Israël ayant, évidemment, la paix avec la terre, suivant ce qu'envisageait le fondateur du sionisme politique Théodore Herzl : « une terre sans peuple pour un peuple sans terre» et les Palestiniens ne recevant, en contrepartie, ni de paix, car ils seraient tous transformés en apatrides, et évidemment, ni de terre non plus. Cela ne contredit pas la fameuse formule israélienne de nécessité de «respect mutuel». C'est un peu l'exemple du bandit de grand chemin qui dépouille poliment sa victime de tous ses biens et exige d'elle, avec grande courtoisie, qu'elle le remercie de garder la vie sauve ! Il est évident qu'en refusant de se laisser dépouiller de leurs droits légitimes, imposés même «avec politesse», les Palestiniens prouveraient «qu'ils ne sont pas sérieux dans leur recherche de la paix et de la sécurité mutuelle». Bref, encore une fois, le génocidaire est la victime ! Le génocide n'est qu'une série d'actions destinées à terroriser la population ciblée. Certaines de ces actions sont d'ordre administratif ; d'autres impliquent le déploiement d'une violence extrême, tandis que d'autres enfin n'ont pour objectif que de rendre la vie impossible au peuple dont le génocide est programmé. Mais toutes doivent aboutir à la disparition de la population autochtone au profit du groupe religieux sur le territoire censé «être exclusivement réservé par Dieu» à ce groupe. Les massacres de Gaza, dans leur forme violente extrême, sont à classer parmi les actes de terrorisme de l'Etat d'Israël ; ils constituent une des étapes vers la liquidation physique des Palestiniens ou leur expulsion de leur territoire national. La population palestinienne est terrorisée par les autorités israéliennes, non de temps à autre, non dans tel lieu plutôt que dans tel autre, mais, en tous moments, en tous lieux et en toute instance, pour qu'elle accepte de vider le pays au profit de l'entreprise sioniste. Cette forme suprême du terrorisme qu'est le génocide du peuple palestinien, est en marche, en continu, en direct, et au vu et au su de toute l'Humanité, sous les encouragements et les applaudissements, comme avec l'assistance, donc la complicité directe, des pays qui se présentent comme les phares d'un monde plus humain et les détenteurs d'un système de valeurs si parfaites qu'ils veulent les imposer universellement, sauf, évidemment, à Israël et à son projet génocidaire !