Le procès des onze individus arrêtés, au début du mois d'août, dans l'affaire des violentes rixes survenues deux jours avant la fête de l'Aïd El-Fitr, dans le quartier d'El Hamri, s'est ouvert, avant-hier jeudi, au tribunal de la cité Djamel. Les mis en cause ont été condamnés à 7 ans de prison ferme pour association de malfaiteurs, destruction des biens d'autrui, port d'armes prohibées, détention de stupéfiants et trouble à l'ordre public. Les inculpés, tous des repris de justice, ont été arrêtés lors d'une opération spectaculaire pilotée par le chef de la 5e sûreté urbaine et les éléments de la police judiciaire de la sûreté de la wilaya d'Oran en plein cœur d'El Hamri. Les faits remontent à la dernière semaine du mois de Ramadhan, lorsque des individus d'El Hamri avaient volé une moto à un habitant de Médioni, mais qui a été récupérée par la suite. Voulant se faire justice eux-mêmes, la victime et d'autres jeunes du quartier de Médioni avaient décidé de se rendre chez les auteurs de cet acte pour en découdre avec les voleurs de la moto au lieu de déposer une plainte auprès de la sûreté. Ce n'est que le 25 juillet, en effet, qu'une plainte a été déposée pour agression et photos « indignes » sur Facebook mises en ligne par les agresseurs. L'agression des deux victimes a eu lieu en plein cœur d'El Hamri, pas loin du marché. Deux jours après, une bataille rangée opposant les deux bandes rivales a éclaté à la limite des deux quartiers, précisément au niveau de l'avenue des Martyrs. Les policiers appelés en renfort ont bouclé tout le périmètre afin d'éviter les débordements de la foule et calmer les esprits des habitants, compte tenu du climat de terreur que les malfrats ont provoqué. Les investigations diligentées par les enquêteurs ont permis, dans un premier temps, d'arrêter, selon le chef de la 5e sûreté, quatre individus pour attroupement illégal. Ceux-ci ont été placés sous mandat de dépôt, un jour avant l'arrestation des gangs d'El Hamri. Le lendemain, onze personnes dont le chef, considéré comme l'un des plus dangereux de la bande, selon le chef de la sûreté, ont été neutralisées au grand soulagement des habitants d'El Hamri. Les enquêteurs ont récupéré, lors de la perquisition du domicile du mis en cause, un lot important d'armes blanches, soit huit couteaux de boucher, cinq épées, six autres couteaux, des bouteilles de gaz lacrymogène, deux têtes de paraboles dont l'un portait le signe nazi et qui servaient de boucliers en cas de bagarres, de la résine de cannabis et une somme de deux millions de centimes.