Des dizaines de jeunes sans travail, du bureau local du Comité national de défense des droits des chômeurs (CNDDC), ont tenu hier un rassemblement devant le cabinet du wali pour protester contre «les retards des autorités locales à tenir leurs promesses de les faire bénéficier à court terme de postes d'emploi», disent-ils. Selon des représentants des protestataires, «les promesses ont trop tardé et sont entourées de flou, car cela fait au moins quatre fois que nous organisons des sit-in ici même pour réclamer du travail, et ce depuis la création du bureau de Constantine, mais en vain». Et de poursuivre que «la dernière de nos actions du genre date du mois de mai dernier et à l'issue de laquelle nous avons été reçus par un représentant du wali, qui a reconnu le bien-fondé de nos revendications nous promettant des solutions possibles dans une quinzaine de jours. Toutefois nous sommes bien loin de ce délai, sans rien voir venir de concret et c'est pourquoi nous sommes encore là, aujourd'hui, pour rappeler notre cas aux autorités locales et en même temps relancer notre dossier». Nos interlocuteurs ne manqueront pas de nous expliquer qu'ils sont pour la majorité d'entre eux des titulaires de diplômes des centres de formation professionnelle et même des universitaires, qui ont déjà bénéficié de postes de pré-emploi, dans différents secteurs d'activité. Cependant, ajouteront-ils, pour ce qui concerne les postes de pré-emploi et contrairement à ce que d'aucuns peuvent penser, ils ne sont pas exempts de précarité «et nous en avons pâti durant plusieurs années». «Les plus anciens d'entre nous vivent cette situation depuis 2007», préciseront-ils. En effet, le salaire de 12.000, 15.000 DA et pour certains de 18.000 dinars n'est pas suffisant et permet juste de pourvoir au strict nécessaire pour vivre. «Ce que nous voulons, c'est la stabilité avec des postes permanents même si le salaire n'est pas conséquent, nous en avons assez de vadrouiller d'un pré-emploi à un autre et attendre et des fois quémander le renouvellement de contrat, chose souvent difficile sinon impossible à obtenir», avoueront-ils. En début d'après-midi, les protestataires nous ont appris que finalement, en l'absence du wali, ils ont été orientés vers la direction de l'Emploi de la wilaya à la cité du 5 Juillet, dont le 1er responsable leur a promis des placements pour jeudi prochain. Ils menacent: «S'il n'y a toujours pas de nouveau palpable, nous organiserons des marches».