De nouveaux conseillers sont annoncés, actuellement, à la présidence de la République. Après les « limogeages-dégommages » de l'été, dont le plus sensationnel aura été la fin « politique » de Abdelaziz Belkhadem, avec sa « fin de mission » de toutes ses fonctions officielles, notifiée par le Président Abdelaziz Bouteflika, de nouveaux arrivants à El Mouradia sont annoncés. Il s'agit, d'abord, du poste de conseiller à la Défense, laissé vacant par le général-major Touati. Il est remplacé par le général Bachir Tartag, qui rejoint la présidence de la République, en tant que Conseiller du Président Bouteflika. Selon des médias algériens, Ennahar' et TSA', qui ont rapporté l'information, hier, dimanche, l'ex-n°2 du DRS, en charge de la Sécurité intérieure, le général Tartag, avait été mis à la retraite, il y a près d'un an, dans le cadre de la restructuration de ce département, et remplacé par le général Bendaoud. La mise à la retraite du général Tartag était intervenue, juste après l'affaire de l'attaque terroriste de Tiguentourine, en 2013. Le système de sécurité des bases de Sonatrach et de ses partenaires étrangers a été, depuis cette attaque, revu avec des critiques dures, en interne, pour celui qui était, jusque-là, en vigueur. A la présidence de la République, Bachir Tartag conseillera le chef de l'Etat, sur plusieurs questions liées à la sécurité et à la lutte contre le terrorisme. Le général Tartag avait dirigé, entre 2011 et 2014, la direction de la Sécurité intérieure (DSI), une division chargée des écoutes téléphoniques, des volets contre-espionnage et de la lutte contre la subversion. Avant d'en être «remercié», il avait succédé à ce poste au général Ahmed, qui, lui, a intégré la présidence de la République, au printemps dernier, et rejoint Ahmed Ouyahia, chargé par Bouteflika, du dossier de la révision de la Constitution. Un autre arrivant à la présidence de la République, pour les Affaires économiques est, également, annoncé, selon Ennahar'. Il s'agit de Mohamed Benmeradi, l'ancien ministre du Travail et de la Sécurité sociale. Mohamed Benmeradi a rejoint, lui aussi, la présidence de la République, en tant que conseiller à la présidence, chargé des Affaires économiques. Le nouveau conseiller économique du président avait, également, détenu le portefeuille des ministères du Tourisme et de l'Artisanat. Mais c'est au ministère de l'Industrie qu'il va émerger du lot. Mohamed Benmeradi , énarque et ex-directeur général des Domaines, se voit confier, par le Président Bouteflika, la tâche délicate de redonner vie à l'Industrie algérienne. Il va s'illustrer, surtout, par l'accord historique avec Renault, après des négociations en plusieurs rounds avec l'ex-PM français Jean Pierre Raffarin, dont la conclusion, en décembre 2012, a enfanté le projet de l'usine d'Oran. A la présidence de la République, il va retrouver un autre énarque de sa promotion, Ahmed Ouyahia, chef de Cabinet du président, avec lequel il avait travaillé lorsqu'il était en charge du ministère de l'Industrie. Ces nouvelles nominations, outre qu'elles comblent un «vide», au niveau des conseillers à la présidence de la République, interviennent, juste après les limogeages de ces deux dernières semaines, et qui ont touché, à la surprise générale, des «indéboulonnables», tel Abdelaziz Belkhadem, démis, par décret présidentiel, de toutes ses fonctions officielles et étatiques. Le mois de septembre 2014 a été, ainsi, riche en rebondissements, en particulier pour le renouvellement des hauts cadres de l'Etat, à la présidence de la République. En effet, le chef de l'Etat avait, successivement, mis fin aux fonctions des chefs de la Garde républicaine, le général Abdelkader Aouali, de la 1ère Région militaire, le général Abdelkader Benzekhroufa, ainsi que celui de la 5ème Région militaire, le général Saïd Ziad. Ces décisions présidentielles, signées par décret, ont été publiées, le 2 septembre, au Journal Officiel n°47. Par ailleurs, les remplaçants des généraux Abdelkader Benzekhroufa et Saïd Ziad sont, respectivement, les généraux Noureddine Haddad et Khelifa Ghaouar, selon les décrets publiés, au même JO. Dans la même foulée, le Président Bouteflika avait mis fin aux fonctions de son conseiller aux Affaires de la Défense, le général-major, Mohamed Touati, et de son conseiller aux Affaires juridiques, Saïd Bouchair, selon les mêmes décrets présidentiels. Pour rappel, deux autres conseillers à la présidence, Ahmed Amine Kherbi et Ali Driss, ont été, également, écartés.