Lors d'une rencontre avec les secrétaires de mouhafadate et les présidents des comités transitoires du parti, le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Amar Saadani, a mis ses opposants au défi de «tenir ne serait-ce qu'une réunion dans l'une des wilayas du pays». Selon lui, aucune des 75 mouhafadate du parti ne connaissait le moindre trouble. «Si c'est un crime que le FLN exige la séparation des pouvoirs et l'édification d'un Etat démocratique ou réclame, en tant que parti majoritaire aux législatives, de pouvoir former un gouvernement, j'en assume l'entière responsabilité», a déclaré Saadani. Après s'être interrogé sur la finalité des atteintes dirigées contre le parti et ses élus par «ceux qui prétendent faire de l'opposition», le premier responsable de la formation a considéré qu'une telle attitude relevait d'une «campagne contre le pays, contre un président élu et contre un parti ouvert au dialogue». «L'ère du parti du sommet est révolue. Le FLN appartient désormais à la base militante à qui le dernier mot revient», a-t-il ajouté. A propos de la création de nouvelles mouhafadate, il a expliqué que cela visait l'élargissement de la base militante du parti pour gagner davantage d'adhérents, en particulier parmi les jeunes. Saadani a également appelé les responsables des mouhafadate à la vigilance et à assumer pleinement leur responsabilité à l'approche du 10e congrès du parti. A propos des accusations le concernant, Saadani a fait savoir qu'il «intentera une action auprès du tribunal militaire contre ceux qui l'accusent d'avoir volé 300 millions de dollars», soulignant «être prêt à assumer ses responsabilités à cet égard». Les secrétaires de mouhafadate ont réitéré, dans un communiqué lu devant la presse au terme de la réunion, leur «plein soutien» aux efforts de M. Saadani et à «ses initiatives audacieuses pour maintenir la place du parti sur la scène politique, notamment la création de nouvelles structures pour le rapprocher des militants et des citoyens». Mettant l'accent sur le principe de respect de la légitimité constitutionnelle du président de la République, les secrétaires de mouhafadate ont souligné qu'»il s'agit d'une ligne rouge». Le communiqué a également salué le rôle et les efforts de l'Armée nationale populaire (ANP) et des différents corps de sécurité dans la protection du pays et la préservation de son unité, de sa stabilité et de la sécurité des citoyens.