Mobilis a, finalement, refusé d'ouvrir son capital à «Orange». Un courrier daté de septembre dernier et signé du secrétaire général du ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, a mis fin, à un an de négociations, engagées par l'opérateur téléphonique français, pour entrer dans le capital du groupe public, filiale d'Algérie Télécom (AT). C'est le journal français «L'Express» qui a publié l'information. Il s'appuie sur le courrier, en question, envoyé, suite à l'audience accordée à Dominique Espinasse, le directeur du Développement international Afrique, Moyen-Orient et Asie, pour «Orange». Son contenu annonce «qu'après avoir consulté les dirigeants de l'opérateur, il fut conclu à l'inopportunité d'ouvrir le capital social, dans les circonstances actuelles.» Un niet qui met à mal la stratégie internationale d' «Orange» puisque, dès son arrivée, Stéphane Richard, le nouveau patron de France Télécom, avait mis l'international, au cœur de sa stratégie de développement. Les Français ont commencé à s'intéresser au marché algérien après que Mobilis ait annoncé, fin décembre dernier, à Alger, par le P-DG d'AT, Azouaou Mehmel, de l'ouverture de son capital, à hauteur de 20%. Une entrée en bourse engagée «dans le cadre de la mise en bourse de plusieurs entreprises publiques», avait expliqué, ce dernier. Le P-DG de Mobilis avait annoncé, auparavant, que «la priorité sera accordée à nos abonnés dans l'acquisition des parts». Présent en Afrique, au Maroc et en Tunisie et alors qu'il est occupé à essayer de racheter l'opérateur espagnol Jazztel', ce refus algérien contrarie Orange' qui visait un développement, en Algérie, un marché jugé des plus importants du continent africain, après ceux de l'Afrique du Sud et du Maroc où l'opérateur français possède des parts dans Meditel', le deuxième opérateur télécoms du royaume chérifien. Pourtant et aux lendemains de l'annonce de l'ouverture du capital de Mobilis', les Français étaient confiants quant à la nationalité du futur partenaire de la filiale d'AT. En décembre 2013, la presse spécialisée affirmait que l'opérateur public de téléphonie mobile, ATM Mobilis', aura, finalement, un partenaire français. Une conclusion qui trouve son origine dans la rencontre entre entrepreneurs algériens et français, organisée à l'hôtel El Aurassi' où 7 contrats de partenariat, entre les 2 pays, dont un devait permettre au groupe français Orange' de rentrer dans le capital d' ATM Mobilis'. La principale mission de l'opérateur français de téléphonie mobile était d'accompagner Mobilis dans le lancement de la 3G et la 4G, par la suite. Rappelons que selon l'autorité de régulation algérienne, l'ARPT, Mobilis comptait, fin 2013, plus de 12,4 millions d'abonnés, en croissance de 17,2% sur un an, derrière Orascom Telecom Algérie (OTA) et sa marque commerciale Djezzy' (avec 17,5 millions de clients), mais devant «Ooredoo» (9,49 millions d'abonnés). Avec un taux de pénétration de 102,11% à la fin 2013, l'Algérie figure parmi les pays les plus importants du continent.