La ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Zohra Derdouri a annoncé hier lors d'une conférence que le lancement de la 4G mobile est prévu en 2015. Elle indiquera lors du forum d'El Moudjahid que le lancement de la 4 G mobile est nécessaire alors même que « nous savons que le nombre des utilisateurs de la 4 G restera infime, nous tenons tout de même à la lancer en parallèle au redéploiement de la 3G». Zohra Derdouri signalera que la 4G va surtout être utile pour les zones industrielles et pour une certaine catégorie d'utilisateurs. Elle ajoutera également que le lancement de la 4G mobile «s'est imposé de lui-même pour ne pas développer de frustrations comme ce fût le cas avant de la lancer la 3G » La ministre a répondu aux critiques relatives au retard accusé dans la généralisation de la 3G à toutes les wilayas du pays, soulignant que l'opération avance sûrement et qu'elle sera achevée dans moins de deux années. «Nous n'avons pas de baguette magique pour le faire en un temps record » . Derdouri a fait le bilan des réalisations dans le domaine des télécom. Elle indiquera que par exemple que notre pays occupe une place de choix dans l'installation de la fibre optique qui relie toutes les communes du pays. «Nous avons un réseau de fibres optiques des plus étendus au monde ». Derdouri, indiquera également que les zones difficiles où la connexion internet n'est pas encore disponible, seront connectées en 2017. Au sujet de la certification électronique, l'oratrice dira, « notre politique a été de ne pas se précipiter et nous attendons la loi cadre à laquelle de nombreux ministères ont été associés pour sa rédaction. La loi doit protéger et sécuriser les opérations électroniques. De la manière la plus adéquate et la plus dissuasive». La ministre a déploré en outre les vol de câbles et endommagement de la fibre optique par le, fait de l'homme pour diverses raisons, ce qui se répercute négativement sur les services de l'internet. Sur un autre plan, Derdouri a indiqué que l'entreprise Algérie Poste (AP) n'est pas prête pour se transformer en banque postale. «L'entreprise AP joue un rôle important dans le domaine financier, mais n'est aucunement prête pour devenir une banque postale», a-t-elle souligné. Elle a expliqué qu'une banque postale «nécessite une organisation et une formation particulières pour ces agents, qui seront confrontées à des échanges interbancaires nationaux et internationaux, auxquels Algérie Poste n'est pas encore prête». «La création d'une banque postale n'est pas exclue dans le futur, mais elle est prématurée aujourd'hui», a estimé la ministre. Le projet de banque postale, régulièrement évoqué ces dernières années, vise à exploiter le vaste réseau des bureaux de poste du pays et qui doit atteindre les 4.000 avant la fin de l'année 2014. Interrogée, par ailleurs, sur des informations rapportées par des médias sur le «limogeage» du directeur général d'Algérie Poste, Mohand Laid Mahloul, la ministre a indiqué «n'avoir rien reçu dans ce sens» et que le DG d'AP était «toujours en poste». «Pour le moment, nous n'avons rien d'officiel concernant le départ du DG d'Algérie Poste qui a été nommé par décret présidentiel», a-t-elle rappelé, expliquant que «ce sont seules les autorités qui peuvent décider à quel moment un responsable doit être appelé à d'autres fonctions ou continuer à exercer». Elle a, toutefois, expliqué que des changements peuvent survenir au niveau de haut postes de responsabilités, car, a-t-elle dit, «les gens s'essoufflent ou demandent eux-mêmes à être déchargés de leur poste». Par ailleurs, la ministre a déclaré qu'elle était contre l'ouverture du capital d'Algérie Télécom (AT). En réponse à une question sur une éventuelle ouverture du capital social d'AT, la ministre a déclaré «personnellement, je suis de ceux qui seraient contre l'ouverture du capital d'AT». Elle a expliqué qu'»un pays, quel qu'il soit, doit avoir un opérateur qui lui est propre, pour notamment préserver sa sécurité et sa souveraineté», estimant qu'une éventuelle ouverture d'AT «n'est pas la meilleure des solutions pour l'Algérie». «Je n'ai encore reçu aucune orientation dans ce sens. Mais dans le cas (où il y a demande d'ouverture du capital d'AT), je défendrai ma position jusqu'à ce qu'on me prouve le contraire», a-t-elle ajouté. Pour rappel, les opérateurs français Orange et britannique Vodafone ont déjà émis leur désir d'entrer dans le marché algérien au moment où l'opérateur public de téléphonie mobile Mobilis (filiale d'AT) avait indiqué en mars dernier qu'il fera son entrée à la Bourse d'Alger avant la fin de l'année 2014 avec une ouverture de son capital à hauteur de 20 % qui avait été annoncée fin décembre par Azouaou Mehmel, le Président-directeur général du groupe AT.