Le syndicat SNAPAP de l'hôpital psychiatrique Mahmoud Belamri de Djebel Ouahch renoue avec la contestation et compte organiser aujourd'hui, de 10 à 12h, un sit-in de protestation à l'intérieur de l'établissement «auquel vont participer plus de 300 travailleurs», selon l'information qui nous a été communiquée, hier, par M. Bahli, le secrétaire général de la section syndicale. «Participeront également avec nous les adhérents du Syndicat des paramédicaux (SAP), au nombre d'une centaine environ», a ajouté ce syndicaliste. Le motif: «dénoncer l'attitude de la direction de l'établissement qui a failli à ses engagements pour le règlement des revendications socioprofessionnelles des travailleurs. A ce sujet, le SNAPAP est déjà monté au créneau au mois de novembre dernier en diffusant un communiqué dans lequel il a cité un ensemble de 6 points se rapportant tous aux salaires, aux indemnités et aux rappels que l'administration n'avait pas réglé aux travailleurs au cours de l'année 2014. «En réponse à nos nombreuses réclamations, la direction avait imputé au contrôleur financier ce retard de paiement», ont déclaré les travailleurs. Contacté par nos soins le même jour du mois de novembre dernier, le directeur de l'établissement psychiatrique, M. Mechnoui, nous avait alors assuré que le règlement de tous les droits des travailleurs allait intervenir au cours de la semaine qui suivra. «Malheureusement, rien de tel n'a été fait, nous a indiqué hier M. Bahli. Nous en sommes arrivés à une commission de conciliation devant la direction de la Santé et en présence du directeur de la Fonction publique, de l'inspection du Travail et du représentant du wali. Mais sans résultat. En contrepartie, le directeur a sollicité les instances locales de l'UGTA pour créer une section syndicale affiliée à cette organisation et qui a été installée en violation des textes parce qu'elle est issue d'une assemblée générale des travailleurs qui n'a pas réuni le quorum nécessaire de 20% du collectif prévu par la loi». Contacté hier, M. Mechnoui a réfuté les déclarations des syndicalistes du SNAPAP en affirmant, d'une part, que tous les droits socioprofessionnels des travailleurs de l'établissement ont été réglés et qu'il ne reste que quelques cas dont les dossiers ont été examinés par la commission paritaire au cours de l'année qui s'achève. D'autre part, le directeur de l'hôpital psychiatrique a estimé que «toute cette agitation des syndicalistes du SNAPAP est causée par l'implantation de l'UGTA dans l'établissement qu'ils pensaient être une chasse gardée». «La constitution et l'installation de la section syndicale de l'UGTA, a assuré M. Mechnoui, ont été menées suivant les textes de loi régissant le syndicalisme. Ce nouveau syndicat, dont je reconnais la légalité dans mon établissement, a réuni le quorum nécessaire lors de son assemblée générale constitutive et celui qui affirme le contraire n'a qu'à exhiber les preuves de ce qu'il avance et saisir la justice», a conclu notre interlocuteur.