Le ministère de la Santé recommande aux Algériens de se vaccinier pour ne pas être infectés par le virus de la grippe qui a touché cette année des milliers de personnes. Le département de M Boudiaf a attendu la mort de près d'une vingtaine (15 uniquement à Alger) pour informer de la gravité de cette « grippe saisonnière » qui tourne à l'hystérie, y compris au sein du corps médical qui ne croit plus à la version officielle. « Le moyen le plus efficace pour se protéger contre la grippe saisonnière et ses complications est la vaccination», recommande le ministère dans un communiqué en précisant que la moyenne annuelle des cas de grippe saisonnière enregistrés en Algérie s'élève à 2 millions et celle des décès à 2000. La vaccination contre la grippe saisonnière est fortement recommandée aux groupes de population à risque élevé de complications, à savoir les personnes âgées de 65 ans et plus, les personnes présentant une pathologie chronique, les femmes enceintes, les personnels de santé et les pèlerins, ajoute la même source qui rappelle en ce sens que des dispositifs de prévention, de surveillance et de prise en charge des cas de grippe compliqués ont été mis en place et sont opérationnels depuis le mois d'octobre de l'année 2014. « Le dispositif de surveillance est basé sur l'organisation de la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière qui a débuté le 15 octobre 2014 et qui s'étale sur toute la période automne-hivernale », explique le ministère de la Santé en indiquant que près de deux millions de doses de vaccins antigrippaux ont été acquises. « Le vaccin est disponible aux centres vaccinateurs habituels des établissements publics de santé où il est administré gratuitement, et dans les officines où il est remboursé par la sécurité sociale pour les personnes âgées et pour les malades chroniques », tente de rassurer la même source qui souligne que la campagne de vaccination a été appuyée par des actions de sensibilisation à la mi-décembre 2014 où plus de 80% des vaccins reçus ont été utilisés. Par ailleurs, pour ce qui est de la prise en charge des cas de grippe compliqués, le ministère de la Santé a mis en place un dispositif, opérationnel depuis le mois de novembre 2014, qui veille à la disponibilité des moyens nécessaires pour la protection et la prise en charge de ces cas et à leur hospitalisation et traitement rapide, explique encore le communiqué qui assure que le dispositif demeure opérationnel durant toute la période d'activité du virus grippal. « Ce dispositif a permis de prendre en charge toutes les formes sévères de cette maladie qui ont été observées chez des personnes à risque, parmi lesquelles des décès ont été déplorés », informe le ministère. Il fait aussi état de la mise en place d'un dispositif de surveillance basé sur le réseau sentinelle de l'Institut national de santé publique (INSP) et le laboratoire de référence de la grippe de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA). « La grippe saisonnière est une infection respiratoire due au virus grippal ou virus influenza. Elle est caractérisée par sa haute contagiosité et par sa gravité chez les personnes fragilisées par une maladie chronique ou par l'âge chez qui elle provoque des complications sévères pouvant aboutir aux décès », conclut le communiqué du ministère de la Santé non sans rappeler que le dispositif mis en place permet de suivre l'évolution de la grippe saisonnière qui demeure active et d'identifier les types de virus de la grippe qui circulent dans le pays. A noter que, dans son communiqué, le ministère de la Santé ne donnera aucune indication sur le type de ce « virus » qui a emporté déjà plusieurs vies. Alors que les plus folles rumeurs circulent autour du décès de ces personnes (dont des jeunes de 30 ans et moins, selon des témoignages que nous avions recueillis auprès de médecins urgentistes), le ministère de la Santé explique que la vaccination reste le véritable « antidote » à cette maladie désormais installée et qui a touché des pans entiers de la société. Cela prouve au moins une chose : la « campagne de sensibilisation » évoquée par le ministère n'a pas eu les effets escomptés. Les quelques « affichettes » collées ici et là sur les murs des établissements de santé, appelant les gens à se vacciner, sont passées, semble-t-il, inaperçues. Plus que jamais le département de la Santé doit s'adapter au 21ème siècle en matière de communication et de sensibilisation sur des sujets aussi graves car cela y va de la vie de millions d'Algériens.