Les travaux de l'hôpital des grands brûlés de la wilaya d'Oran, entamés en septembre 2012, avancent bien. Selon des sources de la direction de la santé, les grands œuvres ont été achevés. Dans ce cadre, la direction de la santé vient de choisir l'entreprise qui prendra en charge la deuxième phase des travaux à savoir les corps d'état secondaire et le revêtement intérieur et extérieur de cet hôpital. Pour le premier lot (corps d'état secondaire), il a été débloqué une enveloppe de près de 28 milliards de centimes. Les travaux s'étaleront sur 10 mois. Une autre enveloppe de près de 76 milliards de centimes a été débloquée pour le lot revêtement, qui s'étalera sur 8 mois. D'une capacité de 120 lits, cet hôpital occupant une superficie de 17.218 mètres carrés accueillera les victimes de brûlures graves et prodiguera des soins médicaux spécialisés de qualité à la population locale et de la région. La future infrastructure comprendra cinq services dédiés à la réanimation (22 lits), à la chirurgie plastique et réparatrice (40 lits), à la rééducation (40 lits), à la chirurgie esthétique (10 lits) et aux admissions en hôpital de jour (8 lits). Parallèlement, cette structure remplira la fonction d'un centre de référence, d'études et de recherches consacrées aux traitements des grands brûlés. Actuellement, il n'existe pratiquement pas d'infrastructures consacrées aux grands brûlés hormis l'hôpital de Douéra, dans la capitale, et la Clinique centrale de chirurgie plastique et des brûlés située à Alger-Centre. Ce qui pose le problème de la prise en charge des grands brûlés. L'édification de l'hôpital d'Oran vient à point nommé surtout que les accidents domestiques font souvent des victimes de brûlures qui en gardent d'affreuses séquelles physiques, mais pas moins morales, faute d'une prise en charge appropriée. Le renforcement des structures de prise en charge des grands brûlés, l'augmentation de la capacité en lits de cette spécialité, l'ouverture des services de soutien et l'ouverture d'un service de chirurgie réparatrice pour les enfants au niveau de l'établissement spécialisé en pédiatrie de Canastel, ont été à maintes fois recommandés par les spécialistes algériens . Ces derniers sont unanimes sur le fait que l'absence de services de soutien dédiés à la prise en charge des brûlés après l'acte chirurgical pose un grand problème dans la prise en charge des malades, surtout qu'en Algérie le brûlé occupe un lit d'hôpital durant 3 mois, alors que dans les autres pays l'occupation du lit est de 15 jours. Le malade est ensuite orienté vers un service de soutien. Cette situation est aggravée par la saturation des services de chirurgie réparatrice. L'Algérie compte, en effet, cinq services de prise en charge de ce genre de malade, celui de l'Etablissement hospitalier spécialisé de Douéra (Alger) est le plus important dans ce domaine en Algérie, accueillant chaque année plus de 10.000 patients dont 1.000 nécessitent une hospitalisation alors que 100 décèdent. Vient en deuxième position le service de chirurgie plastique et réparatrice du Centre hospitalo-universitaire d'Oran (CHUO) et qui reçoit les malades de toute la région Ouest (englobant 12 millions d'habitants). Ce service ne compte que 19 lits. Les spécialistes ont également mis l'accent sur l'importance de la formation dans ce domaine.