La prise en charge des grands brûlés sera bientôt consolidée par la réalisation à Oran d'un nouvel établissement spécialisé au profit des patients de la région Ouest du pays. Près d'un millier de brûlés ont été admis au niveau du service des brûlés et de la chirurgie réparatrice (pavillon 2) du centre hospitalo-universitaire d'Oran depuis le début de l'année, alors qu'une cinquantaine de victimes sont décédées. En effet, durant la période allant du mois de janvier au mois d'août, le nombre des brûlés admis au niveau de ce service a dépassé les 700 cas dont plus de 200 ont été évacués des autres wilayas de la région. Durant la même période 45 décès ont été enregistrés, dont 35 brûlés par aspersion d'essence. Parmi ces derniers dix cas de suicide. L'infection reste la complication majeure des brûlures, à elle seule, est responsable de 60% des décès. Le nombre des victimes de brûlures par l'essence a connu cette année une augmentation par rapport aux années précédentes, selon une source hospitalière. Pour les autres cas, le gaz butane est à l'origine de 90% des brûlures, surtout durant les pics de consommation en hiver. Les données étiologiques font également ressortir que 30% des brûlés ont moins de 15 ans, que 15% ont plus de 65 ans, que 40% des sujets ont les mains atteintes, en plus des accidents électriques (7%) et chimiques (3%). La prise en charge thérapeutique d'un seul grand brûlé revient en moyenne à 1,5 million de dinar. A Oran, le manque de structures de prise en charge de ces brûlés, notamment après l'acte chirurgical, est à l'origine d'une grande pression au niveau du service de chirurgie plastique et réparatrice du Centre hospitalo-universitaire d'Oran (CHUO) qui reçoit les malades de toute la région Ouest (englobant 12 millions d'habitants). Rappelons que la prise en charge des grands brûlés sera bientôt consolidée par la réalisation à Oran d'un nouvel établissement spécialisé au profit des patients de la région Ouest du pays. La future infrastructure comprendra cinq services dédiés à la réanimation (22 lits), à la chirurgie plastique et réparatrice (40 lits), à la rééducation (40 lits), à la chirurgie esthétique (10 lits) et aux admissions en hôpital de jour (8 lits).