Les fosses septiques, procédé théoriquement fiable pour régler le problème du rejet des eaux usées temporairement, prend une tournure inquiétante chez nous où le problème d'absence de réseau d'assainissement touche plusieurs localités à Oran. La wilaya d'Oran a ainsi bénéficié d'un programme d'urgence visant l'éradication de ces fosses septiques et le raccordement de l'ensemble des foyers au réseau d'assainissement. Dans ce cadre, on apprend que les travaux de réalisation du réseau d'assainissement à Akid Abbès ex-Bouisseville dans la commune d'Aïn El-Turck, seront lancés prochainement. Pour cette opération la commune a débloqué près de 48 millions de dinars. Une entreprise a été désignée pour les travaux qui s'étaleront sur 8 mois. Les habitants souffrent quotidiennement, à longueur d'année, le martyre à cause des fosses sceptiques. Ils ont a maintes fois interpellé les autorités locales pour régler ce problème écologique et sanitaire. Quand les fosses débordent en période de chaleur l'air étouffe par les odeurs nauséabondes qui se dégagent des fosses. Le risque de septicémie guette les imprudents, la nappe phréatique risque d'être polluée. L'opération entre aussi dans le cadre des efforts visant l'élimination totale des déversements des eaux usées dans la mer afin de préserver l'intégralité du potentiel touristique de la wilaya. En effet en dépit des lois interdisant toute forme de pollution, le rejet des eaux usées dans la baie d'Oran continue de poser un sérieux problème. La pollution des eaux de mer n'est pas l'apanage exclusif des oueds puisque des hôtels et des maisons en bord de mer se mettent de la partie en polluant l'eau vierge de plusieurs plages de la corniche oranaise. Les fosses sont souvent vidangées la nuit et leur contenu est évacué droit dans la baie bafouant ainsi tous les textes stipulant la préservation et la protection du cadre environnemental. Dans un passé très récent, plusieurs plages ont été fortement polluées au vu et au su de tout le monde. Il a fallu attendre l'année 2005 pour que plusieurs chantiers voient le jour, dont la station d'épuration de Aïn El-Turck. C'est un modèle illustrant le traitement des rejets de plusieurs mètres cubes d'eaux usées déversées dans la baie d'une commune connue pour sa vocation touristique par excellence. Aussi l'arrêt des rejets des eaux usées dans la mer et la réutilisation des eaux traitées pour l'irrigation des terres agricoles semblent une priorité pour les autorités locales qui ont lancé une série de mesures comme la réalisation de la station d'épuration et de traitement des eaux usées (STEP) à Cap Falcon. Dans le même cadre, les travaux d'exécution et réalisation d'un système de refoulement pour les eaux usées de la partie basse de la ville ont été lancés. En finir avec les rejets des eaux usées dans la mer et en particulier celui du collecteur de «Fort Lamoune» qui reçoit quotidiennement 50.000 m3 des eaux usées du centre-ville avant de les déverser dans la mer est l'objectif principal de cette opération.