Lancés en grandes pompes au cours du mois de février 2014, le projet de grande envergure d'aménagement urbain de l'esplanade du 5-Juillet, sise dans la localité de St Germain, dont le coup de stater a été donné par l'ex-wali d'Oran, M. Boudiaf en l'occurrence, ne semble vraisemblablement pas encore près de voir le jour. Ayant nécessité un montage financier de 9 milliards de centimes, ce projet d'utilité publique, dont les travaux sont actuellement à l'arrêt après avoir peiné des mois durant, consistait, notons-le, à la réalisation d'une espace de convergence, d'une aire de jeux pour enfants ainsi que trois balcons sur trois niveaux, surplombant la plage de St Germain. L'installation d'un mobilier urbain adéquat et d'un éclairage d'ambiance font également partie de ce projet qui s'étend sur une superficie de plus de 1.000 m2. Fort malheureusement, cette esplanade, située juste en face d'un CEM, s'est transformée au fil du temps et devant l'indifférence de tous, en un véritable lieu de beuveries et de rencontres de marginaux au grand dam des parents des collégiens notamment, ainsi que les riverains demeurant dans ses abords immédiats qui ont à maintes reprises dénoncé ce malheureux état de fait. Les plaignants en question ont poussé un ouf de soulagement en constatant le lancement des travaux de réalisation de ce projet mais n'ont pas tardé à désenchanter avec le triste constat. Ironie du sort, la stèle inaugurale de ce projet, faisant face à un établissement scolaire, qui trône tristement au milieu de cette esplanade, s'est transformée en un urinoir. Dans ce même contexte, il importe également de signaler la cruelle déchéance de l'autre esplanade du 1er-Novembre 1954, sise en plein cœur de la commune d'Aïn El-Turck. En effet, sans que personne ne crie au scandale, cette prestigieuse place, située juste en face de l'ex-siège de la daïra, qui représente tout un pan de l'histoire contemporaine de cette région côtière, s'est malheureusement transformée en parking automobile. Quelques années auparavant, cette esplanade qui était ceinturée par des bancs, dégradés et arrachés depuis, a abrité des activités culturelles et autres festivités commémoratives. Sa vocation initiale a été bafouée devant la passivité la plus totale des uns et des autres. « Il est important d'entreprendre les mesures draconiennes qui s'imposent en pareil cas pour réhabiliter les repères de cette commune que sont ces esplanades », a commenté en substance avec dépit un vieux riverain. Des déclarations similaires ont été formulées par d'autres interlocuteurs abordés à ce sujet qui se disent outrés par la dégradation de ces espaces publics.