Après un laxisme qui a duré plusieurs années, le syndicat des Transporteurs, représenté par le bureau local de l'Union nationale des Transporteurs algériens UNAT a décidé de réagir face aux comportements irresponsables des transporteurs en commun. Il s'agit, du non-respect de l'itinéraire des lignes. Une campagne de sensibilisation sera lancée, aujourd'hui, par les représentants du syndicat, ceux de la direction des Transports et les services de la police. Cette opération ciblera, selon M. Chikh, porte- parole de l'UNAT, à Oran, la ligne 51, pour se généraliser, par la suite, aux autres lignes. Ce phénomène est devenu monnaie courante. Nombreux sont ceux qui préfèrent écourter le trajet, pénalisant, ainsi, les usagers. Plusieurs plaintes ont été déposées dans ce registre pour dénoncer ces comportements irresponsables, de la part de chauffeurs et de receveurs de bus. Ces derniers refusent de rallier le terminus, comme c'est le cas de la ligne 51, reliant le Palais des Sports à Haï Es Sabah. Ils choisissent, souvent, comme terminus El Morchid' au lieu du terminus défini dans le cahier des charges. Ces pratiques, dénoncées pour toutes les lignes urbaines, renseignent sur le laisser-aller et l'anarchie qui sévissent dans le Transport. Les chauffeurs n'ont font qu'à leur tête puisqu'en l'absence d'un contrôle et de sanctions sévères, le phénomène a pris de l'ampleur. Aujourd'hui, la campagne de sensibilisation sera une occasion pour informer ce collectif des sanctions encourues, en cas du non-respect de l'itinéraire. Toute infraction sera sanctionnée par une mise en fourrière du bus, ajoute notre interlocuteur. En prévision de la saison estivale, le syndicat mettra l'accent sur la propreté des bus et sur l'hygiène ainsi que le respect de la tenue vestimentaire. L'organisation du secteur du Transport laisse à désirer. Si les bonnes intentions s'affichent publiquement, la réalité du terrain plaide pour une dégradation continue de ce secteur stratégique. Au quotidien, cela se traduit, notamment, par une foule de désagréments pour les usagers et de multiples violations du code de la route. La sensibilisation doit être suivie de sanctions, pour plus de civisme et de rigueur dans l'exercice de cette activité, estime-t-on.