L'école de formation des techniques de pêche et d'aquaculture (EFTPA) de Béni-Saf a abrité, mercredi après-midi, un atelier, premier du genre, qui s'inscrit dans le cadre de l'application d'un projet financé par la FAO, intitulé TCP (programme de coopération technique), au profit de l'Algérie. C'est un programme qui s'étale sur une année (2015-2016), visant l'accompagnement, le soutien et l'orientation, notamment la vulgarisation et la formation d'investisseurs algériens aux techniques modernes de l'aquaculture. Une rencontre, animée par deux experts en aquaculture de la FAO (Organisation mondiale pour l'agriculture et l'alimentation), avec des promoteurs et/ou des représentants de bureaux d'études chargés de projets d'aquaculture. Le Programme de coopération technique (TCP) a été créé pour permettre à la FAO de mettre son savoir-faire et l'expertise technique à la disposition des pays membres sur demande, en puisant dans ses propres ressources. Le TCP fournit une assistance dans tous les domaines ayant trait au mandat et la compétence de la FAO qui sont couverts par le Cadre stratégique pour répondre aux besoins prioritaires des gouvernements. Ces experts, Gennari Laurent et Pecolotti Fabrizio, spécialisés en cages flottantes, écloserie et conchyliculture, étaient accompagnés de cadres du ministère, notamment de la coordinatrice nationale du Programme de développement de l'aquaculture au ministère de tutelle, Fadéla Seridi, et du directeur de wilaya de la pêche d'Aïn Témouchent en poste, M. Sahnoun Boukabrine. Ce fut tout d'abord, M. Boukabrine qui a brossé à l'assistante un tableau technico-économique sur les différents projets piscicoles existants, au nombre de 13, dont les 02 fermes aquacoles «AQUASOL» et «AQUATAFNA», la première déjà en production, l'autre, encore en phase de montage. Les 11 projets, dont certains sont au stade de l'étude, sont prévus pour être montés au niveau de la zone d'activités aquacoles (ZAA) de S'biat. Quatre promoteurs se relayeront ensuite pour donner plus de détails sur leurs projets mettant notamment l'accent sur des difficultés techniques rencontrées lors de la construction de leurs «cages flottantes». Les deux experts en cages flottantes ont été catégoriques, «la formation d'abord, puis l'expérience dans le domaine de l'aquaculture et le savoir-faire sont très importants dans ce type d'investissement». Quant à la coordinatrice nationale du Programme de développement de l'aquaculture, Mlle Seridi, elle a rappelé que le défi de ce programme vise à améliorer la production aquacole et de la porter à 80.000 tonnes en mer et 20.000 tonnes à terre pour le quinquennal 2015-2019, avec comme priorité l'utilisation de cages flottantes. La finalité de ce programme est de donner un appui à la politique de renouveau piscicole en Algérie, qui rejoint les objectifs de la FAO visant à garantir la sécurité alimentaire dans le monde. Les deux experts avaient, dans la matinée, visité plusieurs installations d'aquaculture, notamment des cages flottantes à S'biat (El-Amria). La délégation devait ensuite se rendre dans la wilaya d'Oran où l'attendait une mission similaire, puis dans la semaine qui suit, une autre au centre du pays, plus précisément dans la wilaya de Boumerdès avant le grand travail d'évaluation au siège du ministère de la Pêche.