Une réflexion est actuellement en cours pour revoir le système des examens en Algérie, en particulier pour l'ex-6ème et le baccalauréat, a affirmé hier dimanche la ministre de l'Eduction nationale, Nouria Benghebrit. Dans une déclaration à la radio nationale, une semaine environ après une rencontre nationale d'évaluation du secteur, la ministre de l'Education nationale a en fait confirmé la volonté de son département de revoir le système des examens de fin de cycle en Algérie. 'Le débat reste ouvert'' sur cette question de 'suppression de l'examen d'accès à la 5ème. Il y a une commission qui travaille sur ce dossier et sur les examens de fin d'années, dont celui du bac'', a-t-elle précisé, avant de relever qu'il y aura 'des recommandations qui seront transmises au Conseil de gouvernement pour leur application''. Par ailleurs, Nouria Benghebrit a insisté sur la nécessaire généralisation des classes préparatoires 'pour préparer les élèves à l'école, car elles jouent un rôle positif du point de vue pédagogique''. Sur le débat actuel qui a fait le 'buzz'' sur les sites sociaux et relatif à l'enseignement de l'arabe 'maternel'' à l'école, elle a botté en touche pour répondre que 'le débat doit être placé sur la manière d'enseigner la langue arabe, car on a vu à travers les examens que le niveau est en deçà des attentes. Nous sommes tenus de faire respecter les lois de la République et la langue arabe sera celle de l'enseignement'', a-t-elle indiqué. La ministre de l'Education nationale avait même qualifié de 'chahut inacceptable'' la rumeur selon laquelle l'arabe dialectal sera introduit dans le cycle primaire. 'La langue arabe reste la première langue d'enseignement, adoptée dans l'enseignement des autres matières'', avait-elle précisé. Mais 'quand on maîtrise la langue arabe, on peut aller vers des succès, même si la langue maternelle fait partie de la culture de l'élève'', a-t-elle estimé, relevant également que 'plus de 60% de la scolarité se fait en arabe, mais sans résultats, puisque ceux-ci sont faibles''. Pour la ministre de l'Education, le défi actuel est de 'maîtriser et développer la scolarisation en langue arabe. Il n'y a pas de débat là-dessus, même si le tamazight et la langue maternelle font partie de la culture de l'élève''. Quant au dialogue social, 'il se poursuit normalement'', a-t-elle relevé, avant d'annoncer une série de rencontres qu'elle aura à partir de la dernière semaine du mois d'août avec les différents syndicats encadrant le secteur, estimant, par ailleurs, que 'le partenaire social a son importance''. 'Nous avons une volonté forte pour que les syndicats entrent avec nous dans une nouvelle dynamique'', a-t-elle insisté, avant de souligner que les syndicats sont actuellement en train d'examiner plusieurs points, dont celui de la charte de l'éthique soumise par le ministère. Revenant sur le dernier Conseil des ministres, Benghebrit a rappelé la priorité accordée par le président Bouteflika au secteur de l'Education nationale, dévoilant en même temps un vaste programme de rénovation des établissements scolaires à travers le pays. Ce programme porte, selon la ministre, sur la rénovation de 172 lycées, 125 CEM et 300 écoles primaires environ et 244 cantines scolaires, insistant sur 'la bonne gestion et la bonne gouvernance'' des établissements scolaires. Enfin, toutes les anciennes dispositions envers les familles nécessiteuses, dont la prime de soutien de 3.000 dinars et la gratuité des manuels scolaires pour cette frange de la population, sont maintenues, a-t-elle affirmé.