L'inévitable vient de se produire à la JSK juste après la première défaite concédée par les camarades de Doukha, samedi à domicile, pour le compte de la première journée du championnat face au CSC. Ainsi, après le semblant d'accalmie qui a précédé la reprise de la saison, voilà que la JSK se trouve de nouveau dans la tourmente, et ce après la séparation à l'amiable avec l'entraîneur Mourad Karouf qui, selon plusieurs personnes proches du club, est un limogeage «déguisé». En tous cas, cette décision planait dans l'air depuis quelques temps, notamment après la démission du manager Karim Doudène au terme du dernier stage d'intersaison effectué en Tunisie suivi de l'ex-entraîneur des gardiens Omar Hamenad. Ce qui attire le plus l'attention, c'est qu'au même titre que Doudène, l'entraîneur Karouf est le pompier de service lorsque la situation l'exige, répondant présent à chaque sollicitation du club notamment dans les moments difficiles. Leur départ est donc assez significatif et balisera certainement le chemin aux nombreux détracteurs de Mohand Chérif Hannachi afin d'enfoncer le clou. «Une indemnité de quatre mensualités a été allouée à Mourad Karouf pour la résiliation à l'amiable du contrat signé entre les deux parties», a précisé une personne proche de la direction et ce, en l'absence du président. Il est à rappeler que Mourad Karouf a assuré l'intérim du club kabyle après le limogeage du Français Jean-Guy Wallemme lors de la phase retour de la saison 2014-2015 avant d'être confirmé pour la saison 2015-2016. Il est en tous cas regrettable qu'un technicien, qui plus est, un authentique enfant du club et le «pompier de service», s'en aille de la sorte, notamment au moment où les Canaris sont plus que jamais aujourd'hui très attendus au tournant et mis sous pression par leurs supporters. Pis, le départ de Karouf risque de mettre désormais Hannachi devant ses responsabilités. Et au moment où nous mettons sous presse, ce dernier ne s'est pas manifesté pour apporter des précisions quant à la situation que vit le club. Ce qui est sûr, en revanche, c'est que le président Hannachi, qui se trouvait en France, retournera avec dans ses bagages un nouvel entraîneur qui serait un étranger. Ceci dit, ce remue-ménage profitera certainement aux nombreux détracteurs de l'actuelle équipe dirigeante. Il va sans dire que Hannachi risque désormais d'être lâché par ses derniers partisans qui lui sont restés fidèles jusque-là. En tous cas, à Tizi-Ouzou l'effervescence continue de prendre de l'ampleur et le comité de sauvegarde du club se montre plus déterminé que jamais à mettre la pression sur l'actuelle direction. Plusieurs mesures ont été d'ailleurs prises récemment, dont la fermeture du siège du club, ainsi que des procédures juridiques contre le président actuel. Pour l'heure, c'est l'entraîneur-adjoint Lamine Kebir qui assure l'intérim en attendant le retour de Hannachi prévu demain. Il est toutefois important de noter que l'équipe est sérieusement affectée par ce nouveau coup de théâtre, ce qui n'est pas pour rassurer les fans du club, à quelques jours du «big derby» de la Kabylie face au MOB. Un éventuel second faux pas pourrait d'avantage nuire à la sérénité de l'équipe et risque même de saper tout le travail effectué depuis près de deux mois durant l'intersaison. Pour les sages, seul le départ volontaire et pressant du président Mohand Chérif Hannachi peut sauver le club de l'implosion.