La direction du complexe Belahcel vient d'interdire, pour la deuxième fois, l'accès aux joueurs du RCR pour des dettes qui s'élèvent, selon notre source, à plus de 500 millions de centimes. Apparemment, la victoire acquise en déplacement face au RC Arbaâ n'a pas provoqué le déclic chez les dirigeants de l'équipe. Au contraire, la façon dont est géré le club risque d'être préjudiciable à l'avenir du Rapid. Les démissions du président de l'EURL/RCR, Hakim Bouhenna, et de Djillali Azzi, président du CSA, sont considérées comme une fuite de responsabilité dans le milieu relizanais et surtout dans le but de faire réagir les autorités locales pour débloquer la situation sur le plan financier. Encore plus, la prime promise aux joueurs après le succès sur le RCA s'élevant à 12 millions de centimes, d'après un joueur, n'a pas été versée par les responsables du club. Cette situation a poussé les joueurs à boycotter le match amical prévu face au CRB Sendjas jeudi après-midi au stade Zouggari. C'est en somme une situation inquiétante pour un club qui se prétend professionnel. Du jour au lendemain, et après l'euphorie de l'accession, l'équipe du Rapid se retrouve dans la zone de turbulences. Nous avons tenté de joindre le président du CSA/RCR pour en savoir plus sur ce qui se passe au sein du club, mais tous nos appels furent voués à l'échec. Confrontés à une crise financière sans précédent, les dirigeants actuels du RCR se trouvent dans un vrai dilemme en même temps que le staff technique qui voit sa préparation perturbée en vue de la prochaine rencontre devant l'ES Sétif. A présent, les inconditionnels du RCR, qui ne savent plus à quel saint se vouer, attendent les promesses des dirigeants et exigent que la direction trouve des solutions. Aujourd'hui, et heureusement qu'on est au début de saison, le club paye les erreurs de gestion des dirigeants et surtout la guerre des clans. Le recrutement commence déjà à susciter moult interrogations chez les fans du Rapid. A notre avis, engager une quinzaine de nouveaux éléments est une aberration. On a fait des « folies » en procédant à un recrutement massif sans se soucier de la situation financière du club en négligeant de mettre en place de vraies structures administratives qui auraient assuré la pérennité du club. Pour le moment, c'est le contraire qui se produit avec une telle gestion, on risque de précipiter la chute du club vers les abîmes. Et c'est dommage pour un club qui a mis plus de vingt ans à sortir de la léthargie.