Abandonné à son triste sort dans un hospice des personnes âgées, le comédien et artiste, Noureddine Bentifour, est décédé samedi suite à une crise cardiaque, a-t-on appris hier auprès de ses amis. Le défunt, qui a voué toute sa vie au service du théâtre et particulièrement du théâtre amateur à Oran, a disparu dans l'anonymat total. Disciple de Ould Abderrahmane Kaki et fervent admirateur de feu Abdelkader Alloula, feu Bentifour a été l'un des principaux animateurs du petit théâtre de la maison de jeunes du Plateau, notamment avec la troupe «Noudjoum Ibn Badis» et Kawakib 77» avec lesquels il a participé à de nombreuses reprises au Festival national du théâtre amateur de Mostaganem. A l'apogée du théâtre amateur à Oran, Bentifour était l'un des principaux animateurs des jeunes troupes oranaises. Comédien reconnu, feu Bentifour était aussi l'auteur de plusieurs textes de théâtre, notamment des monologues. Avant de disparaître, feu Bentifour avait écrit l'une de ses dernières pièces, un monologue intitulé «El hogra» qu'il devait lui-même interpréter et qui résume un peu toute sa vie. Après avoir sacrifié toute sa vie pour la promotion du 4e art, le défunt a fini ses jours dans un hospice oublié de tous. La disparition tragique de Bentifour et quelques jours avant lui de celle de Bouteldja Belkacem, autre figure de la chanson à Oran, doit inciter nos responsables à se pencher sérieusement sur le cas des nombreux artistes démunis qui souffrent en silence et qui nous quittent souvent sur la pointe des pieds.