Quelque 374 micro-entreprises spécialisées dans les TIC et un millier d'emplois ont été créées dans le cadre de la convention signée entre Algérie Télécoms et l'ANSEJ, c'est le bilan de la première étape annoncé hier lors d'une rencontre à laquelle ont pris part trois ministres (PTIC, Travail, Emploi et Sécurité sociale, et Formation et Enseignement professionnels), ainsi que le SG de l'UGTA. Signée en 2011, la convention est destinée à favoriser la création de micro-entreprises spécialisées dans les TIC en faveur des jeunes, avec «un démarrage réel en 2013», précise-t-on chez Algérie Télécoms. Parmi les 374 micro-entreprises créées dans le cadre de l'ANSEJ sous-traitantes pour Algérie Télécoms, «369 sont spécialisées dans les travaux de réalisation et 5 dans l'étude et suivi» des projets, explique Nabil Aoudia, cadre PMO chez l'opérateur historique. Ces micro-entreprises interviennent dans le «raccordement de liens en fibre optique», la «maintenance et mise à niveau du réseau» et la «construction de réseau d'abonnés». Le partenariat ANSEJ Algérie-Télécoms a également permis la formation de «438 personnes dont 243 chefs d'entreprises» (64 autres sont en cours de formation) à ces métiers. Concrètement, ces micro-entreprises ont bénéficié de «2005 bons de commande» de l'opérateur historique, dont 1996 pour des travaux de réalisation et 9 pour les études, pour un chiffre d'affaires global de l'ordre de «700 millions de dinars», ajoute M. Aoudia. Le cadre d'Algérie Télécoms avoue quand même qu'il existe des «contraintes de paiement des travaux», avançant un taux de «75% des ordres de service (ODS) payés». 10.000 START-UP D'ICI 2019 Outre la convention signée avec Algérie Télécoms, l'Ansej a accompagné «depuis sa création» le «financement de 8.606 micro-entreprises spécialisées dans les TIC» pour un montant global de «22,5 milliards de DA», selon les chiffres livrés hier par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. Mohamed El Ghazi a aussi annoncé l'«objectif ambitieux» fixé par son département et celui de Mme Imane Houda Feraoun (MPTIC) de créer «10.000 start-up spécialisées dans les TIC pour la période 2015-2019». Selon lui, l'intérêt pour la création de micro-entreprises dans les TIC s'est soldé aussi par la signature de trois conventions de partenariat avec : l'Agence nationale de promotion et de développement des parcs technologiques (ANPT), l'Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et développement technologique (ANVREDET) et la Banque extérieure d'Algérie (BEA). L'ANSEJ, UN «INSTRUMENT JUDICIEUX» Lors de son intervention à la cérémonie, le secrétaire général de l'UGTA n'a pas tari d'éloges sur le dispositif Ansej qu'il considère comme un «instrument judicieux». Il en veut pour preuve l'insistance du directeur général du Bureau international du travail (BIT) auprès de l'Algérie de «présenter un exposé» sur le dispositif Ansej devant les membres de cette instance, ce qui, annonce le SG de l'UGTA, sera fait lors de la prochaine réunion. Selon lui, le DG du BIT, au cours de son séjour en Algérie pour assister à la dernière Tripartite, a exprimé son étonnement que des «jeunes se voient attribuer l'équivalent de 100.000 euros pour lancer leurs entreprises». Pour Sidi Saïd «la bataille économique passe par la micro-entreprise». CARAVANE DE LA MICRO-ENTREPRISE, LA SUITE Née d'une proposition de bénéficiaires de la convention Ansej Algérie Télécoms, la «Caravane nationale des micro-entreprises», qui a démarré en août dernier, a entamé sa deuxième étape (du 4 octobre au 16 novembre) pour sillonner 22 wilayas de l'intérieur du pays. Lors de la première étape, qui a concerné 17 wilayas du Nord, quelque «23.600 jeunes ont été accueillis», «631 jeunes souscripteurs enregistrés» et «100 micro-entreprises sont en cours de financement», selon le bilan présenté hier. La troisième et dernière étape, qui concernera 9 wilayas du sud, se déroulera du 1er et 30 décembre 2015.