Les membres du conseil exécutif de la wilaya se sont retrouvés au complet, jeudi dernier, pour une séance qui présentait un ordre du jour bien chargé, à savoir le secteur de la santé. En premier lieu, le directeur de la santé et de la population, Khelil Toufik, a brossé un tableau exhaustif de l'état des infrastructures sanitaires existantes ou en projet dans la wilaya de Tlemcen. Dans ce contexte, le DSP a indiqué que « le secteur de la santé de la wilaya offre des prestations assez acceptables aux citoyens tant sur le plan curatif que sur le plan préventif qui font que les différents indicateurs sont en amélioration constante. Et au vu de l'important programme d'investissement en cours en termes d'hôpitaux et de structures légères, et aussi les potentialités humaines médicales et paramédicales qu'il recèle, le secteur connaîtra à court et moyen terme un essor considérable. Les structures qui seront réceptionnées auront un impact positif sur les prestations offertes au citoyen. Le secteur de la santé de la wilaya est aussi caractérisé par un nombre important de structures relevant de l'activité libérale complémentaire au secteur public mais aussi parfois concurrente notamment en matière d'explorations fonctionnelles tels que le laboratoire et la radiologie ». Selon Khelil Toufik, le secteur de la santé, qui est considéré comme un secteur prestataire de services avec une composante sociale assez présente, intervient directement dans la promotion de l'économie du pays grâce à certaines activités industrielles (pharmaceutiques), mais surtout indirectement en améliorant la santé des citoyens et en remettant après soins prodigués, le « bras valide » dans le monde du travail. Les participants à cette réunion ont mis l'accent sur les problèmes visibles dans certaines structures sanitaires, notamment les mauvaises conditions d'accueil et de séjour de malades, le problème de la désertification médicale en zone rurale, la pénurie de quelques médicaments, la disparité en couverture médicale et paramédicale, l'absence d'une ceinture hospitalière sur la périphérie immédiate du Grand Tlemcen, la concentration des structures et établissements hospitaliers privés dans les grandes agglomérations notamment dans la ville de Tlemcen au détriment des autres localités de la wilaya, la capacité de formation très réduite des paramédicaux, l'insuffisance de la prise en charge des malades cardiaques, la médecine du travail, la santé scolaire, les longues attentes au niveau de quelques plateaux techniques, les mauvaises conditions de travail des personnels médicaux et paramédicaux, l'hygiène hospitalière, le renforcement des relations entre le secteur public et le secteur privé. S'adressant à un parterre de spécialistes et directeurs d'établissements hospitaliers présents à cette rencontre, le wali de Tlemcen, Saci Ahmed Abdelhafid, a pour sa part, relevé l'absence de réseaux de prise en charge des malades entre le CHU de Tlemcen et les hôpitaux de Maghnia, Nedroma, Ghazaouet et Sebdou dans les différentes spécialités. Pour lui, il est nécessaire de mettre en place ces réseaux qui vont permettre de former et d'actualiser les connaissances des personnels médicaux et paramédicaux, surtout de ceux qui exercent aux urgences médico-chirurgicales (UMC). « Il faut coordonner les actions de prise en charge des malades et assurer la complémentarité entre les professionnels du privé et ceux du secteur public dans certaines spécialités telles que la médecine interne, neurologie, ophtalmologie, cardiologie afin de limiter le flux vers les établissements hospitaliers. Il faut aussi renforcer les activités des équipes mobiles des établissements de santé de proximité dans les zones éparses et frontalières », a souligné le premier responsable de l'exécutif de la wilaya. Le wali les a instruits pour accélérer les travaux de réhabilitation des infrastructures et l'achèvement des projets d'infrastructures sanitaires en cours et leur dotation en équipements médicaux afin de soulager davantage la pression exercée sur les structures hospitalières existantes. A noter que le secteur public dispose de 1681 lits hospitaliers, 01 CHU de 658 lits à Tlemcen, 01 établissement hospitalier spécialisé « mère et enfant » de 261 lits à Tlemcen, 05 établissements publics hospitaliers à Ghazaouet, Sebdou, Nedroma, Maghnia et Remchi, 07 établissements publics de santé de proximité à Remchi, Ouled-Mimoun, Maghnia, Sebdou, Ghazaouet, Bab El-Assa et Tlemcen, 01 polyclinique extra muros CHU de Tlemcen pour les consultations spécialisées, 34 polycliniques, 274 salles de soins, 20 maternités rurales dont 15 sont intégrées dans les polycliniques avec un total de 117 lits dans les maternités et 59 lits d'urgences, et 23 officines. Le secteur privé et parapublic, quant à lui, dispose de 07 cliniques médico-chirurgicales de 192 lits d'hospitalisation, 22 cabinets de groupe, 327 cabinets de médecins spécialistes, 255 cabinets de médecins généralistes, 397 officines pharmaceutiques privées, 178 cabinets de chirurgie dentaire, 172 cabinets d'auxiliaires médicaux (32 soins infirmiers, 57 opticiens, 21 optométristes, 43 prothésistes dentaires, 11 kinésithérapeutes, 08 psychologues et 12 CMS.