Les chiffres relatifs à l'échec scolaire figurent parmi les secrets les mieux gardés de la tutelle. Toutefois, nul n'ignore que l'échec scolaire en Algérie est une réalité amère. Nombreux sont les élèves qui quittent les bancs des écoles dans un âge précoce et le nombre des élèves qui redoublent est plus important. Se sont des milliers d'élèves souffrant de difficulté d'apprentissage qui sont recensés chaque année pour différents problèmes. Dans ce cadre, la direction de l'éducation en collaboration avec la direction de la population et de la réforme hospitalière vient d'ouvrir une classe pilote spéciale pour intégrer les élèves souffrant de dyslexie. Cette classe a été ouverte à l'occasion de la célébration de la Journée internationale des personnes aux besoins spécifiques. Ouverte à l'école primaire Enassr à Es-senia, cette classe pilote compte 12 élèves. La direction de l'éducation a assuré que des mesures seront prises pour la prise en charge des élèves qui ont des difficultés scolaires. Les professionnels de l'enseignement spécial assurent de leur côté que grâce à une meilleure prise en charge ces élèves des classes spéciales pourront rejoindre l'enseignement général et avoir les mêmes chances que les autres. Les services de la santé scolaire de la direction de la santé, depuis 2012, ont lancé une campagne dans le but de cerner les facteurs et les causes de l'échec scolaire et de dépister les maladies pouvant entraver la scolarité, notamment l'autisme la trisomie ou les troubles spécifiques du langage, de la vision ou de l'audition. La dyslexie est caractérisée par des erreurs, soit dans l'enchaînement des graphies, soit dans la transcription graphique des phonèmes. La dyslexie atteint 5 à 10% des enfants d'âge scolaire. Un dépistage précoce et une rééducation individuelle (pré-lecture) ou en classes spécialisées doivent permettre une réinsertion de l'enfant dans une scolarité normale. La dyslexie est un trouble du langage et de l'écriture persistant au-delà de l'âge normal d'apprentissage de la parole.