Sans surprise, Kazi-Tani Abdelhak a été élu sénateur, mardi à Oran. Obtenant 188 voix sur un total de 458 suffrages exprimés, soit 41%, le candidat RND a devancé ses deux concurrents pour un poste au Sénat. Néanmoins, le vainqueur de cette joute électorale a eu des sueurs froides au cours du décompte des voix par la commission composée des magistrats de la cour. En effet, entre lui et son principal rival du FLN, Kadouri Habib, ça s'est joué très serré. Presque «ex æquo» dans les trois premiers quarts du décompte, le coordinateur local du RND, et par ailleurs président de l'APW, n'a pris l'ascendant sur son vis-à-vis que dans la dernière ligne du décompte, creusant l'écart à 39 voix à l'arrivée et tranchant ainsi en sa faveur un «mano a mano» plein de suspense. Le troisième candidat, le maire de Bir El-Djir, sous la bannière du parti El-Fadjr El-Djadid, quant à lui, n'a pas failli à son statut d'outsider de cette compétition électorale, puisqu'il a réalisé un bon score de 102 voix. A noter par ailleurs le taux de participation très élevé, 555 électeurs ayant voté parmi un collège électoral local composé de 575 «grands électeurs» que sont les élus membres de l'APW et leurs pairs des 26 APC. Si la majorité des opinions jugeaient comme étant un «bon signe» cette affluence record vers les urnes, il y avait en revanche une divergence dans l'interprétation du chiffre : 97 bulletins nuls (suffrages non exprimés). Quand bien même il serait important, arithmétiquement parlant, ce taux de vote blanc est, de l'avis de certains, un fait qui n'a pas de sens. L'administration, représentée par la DRAG, a mis à la disposition de la commission des magistrats chargée, à la fois, de l'organisation et de la supervision de l'élection, tous les moyens nécessaires, tout en observant une neutralité absolue tout au long de ce processus électoral.