Des dizaines d'habitants de la cité «Kaidi Abdallah», située à proximité du quartier de Aouinet El-Foul, bénéficiaires de décisions de pré-affectation depuis quatre années, s'impatientant de ne pas avoir de nouvelles, se sont donné rendez-vous, hier, devant le cabinet du wali, pour réclamer leur relogement dans les plus brefs délais, car, disent-ils, les travaux de VRD sont terminés. Selon leur représentant, M. Djamel, ils sont près de 850 familles à la cité Kaidi Abdallah, cité composée de maisons précaires se trouvant en plus dans une zone au sol instable et menacée par le phénomène des glissements de terrain. Le site est par conséquent programmé, officiellement, pour une éradication et un transfert des familles qui y résident. Et c'est ainsi que la majorité de ces dernières, dira-t-il, ont bénéficié en 2011 de décisions de pré-affectation, pour des logements à l'unité de voisinage (UV) n°18; mais depuis cette date, c'est le silence radio sur toute la ligne des autorités. A l'exception, cependant, de certains des locataires, représentant près d'une centaine, qui ont dernièrement été convoqués par l'OPGI pour s'acquitter des cautionnements et redevances préalables. Et de poursuivre que «l'opération s'est faite quasiment en catimini, chose qui a fait que beaucoup d'entre nous s'interrogent sur les tenants et aboutissants de cette manière de faire, qui jette le trouble parmi les habitants bénéficiaires de décisions». Soulignant, dans ce cadre, que «c'est là une des raisons qui nous ont poussés et résolus à venir aujourd'hui demander audience au wali, pour voir ce qu'il en est exactement de notre cas et si la question de notre relogement est toujours d'actualité». Sans omettre d'indiquer, cependant, le cas de plus de 200 familles résidentes depuis longtemps à Kaidi Abdallah, qui n'ont pas bénéficié de pré-affectations et qui, bien sûr, ont fait les recours nécessaires, sans avoir de réponse pour autant, attendant toujours que l'on tranche dans leurs dossiers. Reçus par le chef de cabinet du wali, les protestataires ont été rassurés pour ce qui concerne la validité de leurs pré-affectations, leur expliquant que les travaux des logements de l'UV 18 ne sont pas encore totalement achevés, même s'ils le sont à plus de 95%. Il reste que néanmoins, certains aménagements de réseaux divers et de voirie doivent être achevés. Et le chef de cabinet de leur conseiller un peu plus de patience en leur promettant de bonnes nouvelles du côté de l'OPGI, et ce vers le 16 avril prochain.