Fermé depuis l'année 2011,l'année même où sa construction fut achevée, le marché couvert construit à proximité de la gare de chemin de fer de Bekira, dans la commune de Hamma Bouziane, ne cesse d'alimenter les critiques des riverains. «Il n'a jamais profité à ses bénéficiaires dont la première liste a été établie par l'ancienne APC. Une seconde liste de bénéficiaires a été élaborée par l'assemblée actuelle mais elle tarde à être mise en application. Et nous ignorons les raisons, car, à l'instar de sa devancière, notre APC est minée par les conflits. Pendant ce temps, cette structure réalisée à coups de milliards a subi des dégradations importantes tandis que, au dehors, une nuée de marchands informels s'est constituée sur la place créant une situation anarchique, bloquant toute circulation entre les parties basse et haute de la cité tout en empoisonnant l'environnement avec les rejets des marchands», nous ont expliqué des citoyens de Hamma Bouziane. Et d'ajouter que cette structure était destinée au départ au commerce de proximité devant répondre aux besoins des habitants qui se déplacent encore jusqu'à Constantine et au chef-lieu de la commune pour s'approvisionner. Le responsable du bureau local du syndicat des commerçants, l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), M. Boudjadja Boudjemaa, a confirmé les informations données par les riverains en ajoutant que les habitants de Bekira sont arrivés maintenant à souhaiter que la structure soit cédée, par la procédure d'adjudication à un grand commerçant qui la prendrait en charge, comme pour le marché hebdomadaire de voitures, et la fasse ouvrir dans les délais les plus courts. «D'ailleurs, cette proposition a été adoubée par le wali lors de la dernière réunion du conseil de wilaya», a signalé notre interlocuteur. Interrogé hier, le secrétaire général de l'APC de Hamma Bouziane, M. Bentazir Tayeb, a répondu que le dossier de ce marché de proximité a été soumis à la dernière délibération de l'APC et la semaine dernière, la commission du patrimoine de la commune s'est réunie encore autour de ce dossier et a convenu de le faire discuter au cours de la prochaine session qui aura lieu probablement la semaine prochaine en proposant les décisions à prendre à son sujet. «Il faut dire à ce sujet que les bénéficiaires de la seconde liste qui a été adoptée par l'APC actuelle ont refusé de prendre possession des locaux et stands de cette structure commerciale arguant du fait que celle-ci se trouve dans une zone isolée qui ne convient à aucun commerce, ceci en dépit du fait que ce marché a bénéficié de l'eau courante, de l'électricité. Il ne restait qu'à améliorer la sécurité intérieure et extérieure. Mais il faut dire que c'est plutôt l'endroit dans lequel est implanté ce marché qui les a dissuadés de s'engager», a expliqué le secrétaire général de l'APC en signalant que c'est le même problème qu'a rencontré l'APC de la ville voisine de Didouche Mourad pour le marché de proximité de Kef Salah qui demeure encore fermé pour les mêmes motifs.