«Si demain, le RC Relizane venait à être relégué en ligue 2, ce sera la faute à son environnement», avions-nous écrit au lendemain de la défaite du Rapid, face à l'ASMO, au stade Bouakeul. Aujourd'hui, les faits prouvent que nous avions raison. La faute incombe aux dirigeants du RCR qui ne cessent de persister dans le bricolage et d'intriguer, par leur gestion qui ne répond à un aucun critère de professionnalisme. Djillali Azzi et Hakim Bouhenni, respectivement président du CSA et gérant de l'Eurl-RCR, sont interpellés pour revoir leurs copies avant qu'il ne soit trop tard. Mais, même la position de potentiel relégable, à quelques journées de la fin du championnat, ne semble pas inquiéter les responsables du Rapid. En effet, certaines décisions prises risquent de porter préjudice au RCR qui a dû attendre de nombreuses années pour retrouver l'élite. Compte tenu des évènements, la situation vire au pourrissement du club de la Mina. Omar Belatoui, François Bracci, Abdelkrim Benyelles et Mohamed Henkouche se sont succédé à la barre technique, le RCR étant devenu un grand « consommateur » d'entraîneurs après le départ de Henkouche. Là, les avis divergent. Hakim Bouhenni affirme, selon notre source, que le coach mascaréen a perdu la maîtrise du groupe et le contrôle du vestiaire. Pour lui, il y a un problème relationnel entre les joueurs et l'entraîneur. Pour ce dernier, il s'agit d'un problème relatif à « un comportement irresponsable de certains joueurs qui ont l'esprit ailleurs ». Pour Mohamed Henkouche, il était quasiment impossible de poursuivre sa mission, à la tête du Rapid, dans de telles conditions, car il y a des signes qui ne trompent pas en football. D'après notre interlocuteur , certains joueurs sont inconscients quant à la situation très critique du club. Il est clair que, par cette décision, Henkouche ne veut pas être associé à la chute du club. Selon notre enquête et quelques indiscrétions, les responsables du Rapid « ont cédé au chantage de certains joueurs qui n'ont pas accepté que Henkouche leur dise les quatre vérités », nous a-t-on assuré. Au RCR, le problème réside dans la gestion générale. Les fréquentes réclamations des joueurs, au sujet de leurs arriérés, l'annulation énigmatique du mini-stage de Chlef, le comportement de certains responsables, comme ce fut le cas lors du match ASMO-RCR, et bien d'autres anomalies, risquent d'envoyer le club au purgatoire. Encore plus, à l'issue de l'élimination du RCR, en coupe d'Algérie, face au MCA, le président du CSA a, gravement, accusé son gardien de but Meddah d'avoir « levé le pied », sans oublier les problèmes d'hébergement où les joueurs ont, à maintes fois, été renvoyés de leur lieu de résidence, à Bel-Hacel. Aujourd'hui, il est impératif que les joueurs honorent leurs contrats, tandis que les dirigeants doivent faire face à leurs responsabilités pour sauver le club. A présent, c'est Kada Aissa, l'adjoint de Henkouche, qui assure l'intérim, avec comme objectif d'assurer le maintien. Tout reste possible en football, mais est-il logique de procéder à un limogeage à la veille d'un déplacement, chez le MOB, dans un match revêtant une importance capitale pour le RCR ? Une autre question s'impose: est-ce que les dirigeants actuels du Rapid ont-ils assez d'expérience pour faire face aux exigences de joueurs chevronnés et ayant affûté leurs armes dans plusieurs clubs ? Ces questions méritent bien des réponses.