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L'Algérie maîtrise le discours, mais n'attire pas les IDE
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 29 - 03 - 2016

L'Algérie est peu attractive pour les investissements étrangers. Elle n'est pas entrée dans le ‘top 10' africain, dans ce domaine. Les investissements directs étrangers sont tellement prisés qu'ils ont fini par développer une véritable langue de bois chez leurs promoteurs et chez ceux qui les recherchent. N'importe quel ministre algérien, n'importe quel chef d'entreprise publique, parfait bureaucrate, par ailleurs, n'importe quel dirigeant syndical, est en mesure de servir le discours idéal pour attirer les IDE.
Quant aux organisations patronales et aux chefs d'entreprises privées, ils ont développé un discours très élaboré, sur le sujet. A force de buter sur les blocages bureaucratiques, ils ont fini par connaître la question, sur le bout des doigts. Ils connaissent les lois, les règlements, les pratiques en vigueur, ils savent où ça bloque et ont une idée, parfois erronée, de ce qu'il faut faire. Les think-tanks, comme Nabni ou Care, ont également, planché sur la question. Eux, aussi, préconisent des démarches alliant politique et technique.
Pourtant, l'Algérie reste à la traîne, dans ce domaine. Elle ne figure, toujours pas, dans le ‘top 10' des pays africains attractifs pour les IDE, alors qu'avec son potentiel et ses ambitions, elle devrait figurer dans les trois premiers. Elle est largement devancée par les mastodontes que sont l'Afrique du Sud et l'Egypte, mais, aussi, par des pays plus modestes, comme le Mozambique, l'Ethiopie et le Kenya. Elle ne tient pas la comparaison avec le Maroc, qui a largement bénéficié de l'image de stabilité qu'il entretient, alors que le reste du monde arabe subissait le contrecoup de transitions ratées.
Des recettes simples
Il suffit, pourtant, d'assister à une rencontre organisée par le Cercle d'Action et de Réflexion sur l'entreprise (Care) pour retrouver les fondamentaux nécessaires, en vue d'attirer les IDE. Des experts du cabinet EY (Ernest & Young), devaient y présenter, lundi, une communication sur «l'attractivité de l'Afrique». Que disent Noureddine Hadji, directeur général du cabinet EY, pour la Tunisie, et Ahmed Lateb, directeur associé pour l'Algérie, et dont les écrits sont disponibles sur Internet ?
Ils parlent, d'abord, sur la nécessité de réformes, «pour capter les opportunités qui s'offrent». Ils affirment que l'Afrique présente une véritable opportunité, et que «certains fondamentaux sont là pour le confirmer», même s'il y a un «fort décalage, entre la perception positive de ceux qui opèrent en Afrique et ceux qui n'y sont pas présents», ceux qui sont éloignés étant «plus sceptiques».
Ils soulignent que «la corruption est le deuxième facteur de blocage des IDE», et que «l'économie informelle est perçue comme un facteur bloquant pour les IDE», même si elle peut constituer une opportunité. Ils rappellent aussi que «la stabilité de l'environnement politique» et la promotion du «doing business» sont «déterminantes» pour améliorer l'attractivité d'un pays.
Libéralisme collatéral
Toutes ces mesures ne sont pas forcément neutres, comme veulent le suggérer leurs promoteurs. Elles sont enveloppées dans une pensée libérale soft, très séduisante. Fortement imprégnées d'une pensée dominante dans la finance et ceux gravitant autour du FMI et de la Banque Mondiale, ces recommandations ne manquent, pourtant, pas de bon sens. A un point tel qu'il est erroné d'y voir des recettes typiques de l'ultralibéralisme triomphant.
En fait, il y a une imbrication entre mauvaise gouvernance et faible attractivité. Les pays qui refusent de mettre en place ces dispositifs, ou n'arrivent pas à le faire, ne sont pas des modèles de gestion de gauche. Ils sont, le plus souvent, bureaucratisés, avec une économie bloquée. Ils sont, aussi, minés par la bureaucratie et souffrent d'absence de règles de droit.
Leurs dirigeants, comme en Algérie naguère, peuvent être amenés à développer un discours sur le «patriotisme économique». Mais c'est une posture, destinée à occulter une incompétence crasse, ou à camoufler une corruption rampante. Quand au fond, il ne change pas : être peu attractif pour les investissements étrangers, c'est, également, avoir un système qui freine l'investissement local. Se montrer nationaliste sert d'abord à justifier l'autoritarisme interne. Se montrer sélectif sur les secteurs ouverts à l'investissement étranger sert juste à expliquer pourquoi on n'a abouti à rien ,en termes d'IDE. Avec ce résultat pitoyable auquel arrive l'Algérie : elle attire moins d'investissements que le petit Kenya, alors qu'une abondante littérature sur la question et une vaste expertise sont disponibles, gratuitement.


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