Battant tous les records des actions de protestation (sit-in et barrage de routes), les souscripteurs aux logements Cnep Immo sont revenus encore à la charge, hier, en organisant un énième rassemblement devant le cabinet du wali, réclamant les clés de leurs logis pour le 16 du mois d'avril en cours. Ils étaient, en effet, près d'une centaine de protestataires à se rassembler devant le cabinet dès 8 heures du matin, à crier «nous voulons nos clés», en espérant une ultime intervention salutaire du wali. Selon le président de leur association, M. Boulkout, «nous sommes déterminés à prendre femmes et enfants et à forcer les appartements, si les clés ne nous sont pas remises comme promis et déclaré à plusieurs reprises par les autorités locales et à leur tête le wali, lors de ses dernières sorties d'inspection sur le terrain». Les protestataires veulent «des garanties», à l'instar des décisions d'affectation par exemple, qui avec désignation de l'étage, de l'appartement y compris sa superficie, etc., rompent avec les simples promesses et «sont les seules à même de nous rassurer». Selon notre interlocuteur, après plus de dix ans d'attente et peut-être une centaine d'actions de protestation (sit-in et fermeture à la circulation), «l'on nous signifie maintenant que pour la remise des clés, il faut payer pour le gardiennage qui a coûté les yeux de la tête à la société». En plus, poursuivra-t-il, «on nous demande de payer les deux dernières tranches du prix du logement en même temps, alors que la réglementation en matière de location-vente indique qu'elles doivent être espacées d'une année et ce, après la remise des clés et l'occupation du logement». Ceci sans parler du cas de l'unité de voisinage (UV) no 1, dont les travaux de VRD ont été faits à près de 50%, avant que l'entreprise ne jette l'éponge et abandonne le chantier. Laissant les souscripteurs concernés dans l'embarras et des difficultés sans nom avec un report de livraison des logements aux calendes grecques. «Bien sûr, dira-t-il, on nous a certifié que les travaux démarreront très vite du fait que le marché sera attribué selon la formule du gré à gré, mais nous n'y croyons plus beaucoup». Et d'affirmer que c'est du palpable que veut la majorité et ils en ont marre des promesses, et «moi, président de l'association, je déclare ne répondre de rien», car, ajoutera-t-il, «la situation sera difficile à contrôler. Les gens sont à bout de nerfs et de patience, comment cela se fait que pour la construction de plus de 4.000 logements, on a pris 4 ans, alors que pour les simples VRD on prend plus de 06 ans et c'est toujours pas terminé pour l'UV no 1». Reçus par le secrétaire général de la wilaya, les protestataires n'ont pas été satisfaits de ses réponses et étaient toujours, en milieu de l'après-midi, à faire le pied de grue devant le cabinet attendant de voir le premier responsable de la wilaya.