Le rassemblement des censeurs prévu hier, devant le ministère de l'Education nationale, à Alger, n'a pas eu lieu, pourtant une centaine de protestataires ont tenté de se rendre au département de Nouria Benghebrit, mais sans succès. Les éléments de la police positionnés à travers toutes les artères empêchaient, discrètement, tout rassemblement. D'ailleurs, des policiers exigeaient à toute personne qui se dirigeait vers la ruelle menant au ministère l'Education de se présenter, en demandant même à ceux qui empruntent le passage l'objet de la visite. D'ailleurs une syndicaliste du CLA qui est venue régler un « problème me concernant » a été carrément empêchée d'y accéder. Contacté par nos soins, le porte-parole de la Coordination des censeurs, affiliée à la SNTE, Boulmache Fahim, a affirmé que la police a empêché le rassemblement, tout en interpellant, par dizaines, les manifestants. « Certains ont été embarqués dans des fourgons et emmenés au Commissariat, d'autres ont été acheminés à la gare routière du Caroubier ». Et de préciser : « ceux qui résident à Alger ont été relâchés à 13h et ceux qui résidaient en dehors d'Alger, ont été embarqués par la force dans des bus se dirigeant vers leurs wilayas respectives ». Le porte-parole de la Coordination des censeurs regrette en soulignant que « les responsables du ministère de l'Education n'ont même pas daigné nous recevoir, pourtant nos revendications sont légitimes ». Les censeurs réclament la promotion au poste de directeur d'établissement et leur réintégration au sein du corps administratif. Ils revendiquent en outre, la révision de leur statut et leur reclassement à la catégorie 17, avec effet rétroactif, depuis juin 2012, à l'instar des proviseurs, ainsi que l'octroi d'une prime analogue aux proviseurs. Ils revendiquent, également, leur insertion dans le corps des Inspecteurs de l'Education après 8 années d'exercice, et refusent leur intégration dans le corps du personnel éducatif. Les censeurs protestataires réclament, en outre, la promotion à la fonction de proviseur de lycée, pour ceux qui ont 5 ans d'ancienneté et à travers un examen pour les autres. Les censeurs de lycée, eux-mêmes anciens professeurs, chargés depuis des années d'organiser et de suivre le travail des enseignants, se retrouvent, en fin de parcours, moins bien classés que les enseignants ! Ce qui a poussé cette catégorie à clamer, haut et fort, la révision de leur statut.