Une rencontre a été organisée la semaine écoulée par l'association Chougrani dans le cadre du projet «NASIJE, nouvelles actions solidaires pour l'insertion des jeunes exclus». Ce projet pilote entre dans le cadre du programme d'appui jeunesse-emploi (PAJE), cofinancé par l'Algérie et l'Union européenne. Chapeauté par «Handicap international» et l'association Chougrani, le projet a pour but d'appuyer les initiatives locales d'insertion sociale et professionnelle en direction des jeunes les plus exclus. La rencontre qui s'est étalée sur deux jours a été une occasion pour expliquer les méthodes et la procédure à suivre pour la création de ces projets. La rencontre a vu la participation de près de 25 associations qui ont saisi cette occasion pour évoquer leurs attentes et les difficultés rencontrées sur le terrain. Selon le président de l'association Chougrani, M. Missoum, «ce projet vise à favoriser l'accès des jeunes les plus exclus, en particulier les jeunes femmes, à des moyens d'existence et des revenus suffisants, ainsi qu'à des opportunités d'engagement citoyen au sein de leurs communautés. En créant des passerelles, en mobilisant les entreprises et en améliorant l'accompagnement de proximité, le projet vise aussi à compléter les dispositifs d'aide à l'insertion sociale et professionnelle et permettre l'accès des jeunes socialement exclus à ces dispositifs, à la formation professionnelle et à l'emploi. En ce sens, le projet ne créera pas de dispositifs d'insertion parallèles mais consolidera les dispositifs existants en les rendant davantage accessibles à une plus grande partie de la population». Selon la même source, «afin de répondre au mieux aux problématiques des jeunes vulnérables, un diagnostic d'identification des barrières à l'accès au marché du travail et aux dispositifs existants d'aide à l'insertion a été mené au niveau de quatre wilayas (Oran, Bechar, Khenchela et Annaba) en mai 2016. Ce diagnostic a permis d'identifier plusieurs problématiques auxquelles les projets devront tenter de répondre à savoir la complexité administrative des services liés à l'emploi, méconnaissance des services et mécanismes d'emploi, faiblesse des compétences et manque d'expérience des jeunes exclus, manque d'adéquation entre les formations et le marché de l'emploi, faiblesse des compétences dans la conception et mise en œuvre de projets d'auto-emploi, discrimination (les personnes vulnérables sont généralement discriminées vis-à-vis de leur situation et les employeurs ne veulent pas prendre de risques ou d'engagement à leur égard), manque d'accessibilité aux emplois et aux offres». Ainsi la convention de financement prévoit une enveloppe de «Contribution au développement associatif» (CODEVA) permettant de financer, par le biais de subventions, des projets associatifs s'inscrivant dans les objectifs du programme, en direction des jeunes et en partenariat avec les institutions dans les wilayas pilotes. Dans ce cadre, Oran a bénéficié d'une enveloppe de 240.000 euros. Le projet cible 1.200 jeunes (4 wilayas) en situation d'exclusion sociale et sans emploi incluant les jeunes, hommes et femmes, en situation de handicap, les jeunes femmes isolées et démunies, les jeunes en abandon scolaire et exposés à la précarité ou ayant eu des démêlés avec la justice, les jeunes vivant avec le VIH ou autres maladies chroniques invalidantes.