Les experts de l'Union Européenne, spécialisés en charge du Programme d'appui jeunesse emploi (Paje) étaient venus en force hier à Annaba. Leur mission : apporter toute l'aide et le soutien théorique pour matérialiser, dans les faits, les perspectives de coopération jeunesse et emploi. Prônée par l'Union Européenne et en collaboration avec le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, la démarche se veut être agressive pour le développement de l'emploi. La rencontre, la première du genre, organisée à Annaba, ayant qualité de «wilaya pilote» au même titre que Khenchela, Béchar et Oran, a regroupé de nombreux chefs d'entreprises, représentants d'associations de la société civile de différentes régions de l'est du pays, des collectivités locales, ainsi que des cadres de gestion des institutions de l'Etat tels que ceux des dispositifs Ansej, Angem et Andi. Les questions abordées par les experts sont en relation avec le renforcement de l'intersectorialité et de mise en œuvre de la politique nationale de la jeunesse, de l'appui à la création d'activités. Ce qui pour les mêmes experts sont des facteurs favorisant l'employabilité, la mise en place de plateformes de services d'appui à la jeunesse et à la société civile. Favorisant également la structuration du secteur de l'économie sociale, solidaire et innovante et soutien au développement de l'entrepreneuriat des jeunes. Comme pour secouer les participants quelque peu ankylosés par des discours d'ouverture de circonstance, les experts ont été très explicites. Ils ont pratiquement abordé dans le détail l'ensemble des questions du Paje pour mieux se faire comprendre par les participants. Apparemment, ils ont réussi à capter l'attention des uns et des autres. Rien n'a échappé aux représentants des différentes et nombreuses associations. Il y avait de quoi en ce sens que les intervenants ont présenté des projets subventionnés dans le cadre d'un fonds de Contribution au développement associatif (Codeva) tel que le dispositif associatif «Bab El Amel» avec l'approche accueil, appui et accompagnement des jeunes à la création de leurs micro-entreprises. Celui de «A'Amal» pour ce qui est des acteurs locaux agissant ensemble en faveur de l'employabilité et l'insertion professionnelle des jeunes des wilayas de Annaba et Khenchela. Le projet «Nasije» en ce qui concerne les nouvelles actions solidaires pour l'insertion socio-économique des jeunes exclus. Il faut dire que l'UE a les moyens de sa politique en investissant 23,5 millions d'euros pour la concrétisation de ce Paje. Pour sa part, l'Algérie a engagé 2,5 millions d'euros. Signée en décembre 2012, la convention est prévue pour une période de 72 mois. Tout est dit dans l'approche développée par les concepteurs du Paje. Ce dernier vise le soutien des réformes et de l'action du gouvernement algérien dans sa politique nationale en faveur de la jeunesse, leur employabilité et l'insertion des jeunes. «Renforcer les capacités et les synergies intra et inter-sectorielles et partenariat des différents secteurs et acteurs impliqués dans la mise en œuvre des politiques nationales en direction de la jeunesse, le Paje intervient au niveau national et régional», il s'agit d'une des missions que les experts ont étudiée pour asseoir le développement. C'est ce qui a intéressé les représentants des associations de femmes rurales, d'aide et de soutien aux jeunes sans emploi ainsi que celles professionnelles dont la pêche sous toutes ses formes et l'élevage, entre autres.