L'opération des 700 logements de Oued Tlélat, dont la cérémonie de remise de clés a eu lieu, hier dimanche, portait en son fond, un double message, un double sens. D'un côté, en consacrant ce bon paquet, exclusivement, aux « autochtones » de la ville, dans le cadre du social, les pouvoirs publics ont répondu aux doléances -logiques et quelque part légitimes- de la population locale de la daïra, qui prenait mal le fait que son territoire ait été transformé, ces temps-ci, en réceptacle de mal-logés, ramenés d'ailleurs, alors qu'il y avait une demande locale non satisfaite, en la matière. De l'autre côté, les autorités locales ont voulu réfuter l'a priori, selon lequel, la politique (locale) de logement favorisait, à tort, les constructeurs de baraques de tout bord, aux dépens des « originaires » de la ville, qui prennent leur mal en patience depuis des décennies. De ces réalités, le wali d'Oran, en responsable pragmatique, décomplexé, proche de la rue et de ce qui s'y dit et s'y colporte, tout bas, ne s'en cache pas ni ne fuit pas en avant. Hier, en fin de cérémonie de remise de contrats et de clés, aux bénéficiaires de ces logements, le wali a répondu, sans détour ni tabou, à la question du Quotidien d'Oran' sur ce qu'on pouvait lire entre les lignes, pour ainsi dire, dans le cas précis de cette 12ème opération de relogement, depuis le début du processus. « Effectivement, il y a deux messages, deux significations à retenir. D'abord, pour montrer de façon claire et irréfutable que nous veillons à ce que les programmes de logements, implantés à Oued Tlélat, profitent en partie à la population locale de cette daïra, nous avons décidé de réserver, à celle-ci cet important quota, dans son intégralité, sachant que chaque fois que nous lancions une opération de relogement, au pôle urbain de Oued Tlélat, nous consacrions un pourcentage pour la population locale. Nous avons construit à Oued Tlélat, parce qu'il n'y avait plus de foncier libre à Oran. Les habitants de la daïra de Oued Tlélat ont, bien entendu, le plein droit d'en bénéficier, au même titre que les autres, voire en priorité». Et le chef de l'exécutif de wilaya d'ajouter : « d'autre part, il faut comprendre les choses dans leur vrai contexte. Notre approche du relogement (en matière de LPL) a pour idée-force de nettoyer la ville, le territoire de la wilaya, tout entier, des points noirs, des sites précaires. C'est sous cet angle-là qu'il faut concevoir et percevoir le processus ». 400 logements de plus pour Oued Tlelat Le wali a fait savoir, dans le même registre, qu'il venait de donner son feu vert, il y a 2 jours, pour l'inscription d'un nouveau quota, presque fin prêt, consistant en 400 logements publics locatifs (LPL), situés à Oued Tlélat, au profit de la population locale, ce qui portera à 11.000 unités le paquet distribué pour les Tlélatois', en l'espace de 2 actions successives. En apprenant la bonne nouvelle de la bouche du wali lui-même, quelques mécontents venus pour donner de la voix à leurs réclamations suite à leur « exclusion » des 700 logements (consistant en 400 unités au chef-lieu, 200 à Mahdia et 100 à Toumiat), fraîchement attribués, sont revenus à de meilleurs sentiments. « Abondance de biens ne nuit jamais. Il y aura prochainement du plus. 700 plus 400 logements, ce n'est pas mal, c'est même beaucoup, dois-je dire, pour Oued Tlélat, à elle seule. C'est un important additif qui nous permettra de satisfaire une grande partie de ceux qui n'ont pas eu leur chance dans les quotas précédents », a rassuré le wali, qui s'est engagé, publiquement, devant la population à ce que les prochains 400 logements LPL soient affectés, exclusivement aux habitants de cette daïra. Le wali a annoncé, par la même occasion, que 8.000 logements de différentes formules, dont 3.000 de type location-vente (AADL), 3.000 de type Logement promotionnels publics (LPP), seront distribués, prochainement, sans pour autant être en mesure d'en donner le planning précis.