La nouvelle décharge des déchets inertes de Aïn El-Beida est opérationnelle depuis plus d'un mois, apprend-on auprès de la commune d'Es-Senia. Cette décharge qui s'étale sur plus de trois hectares a été ouverte après la saturation de l'ancienne qui a été fermée le mois dernier. Selon nos interlocuteurs, elle accueillera les déchets du groupement Centre d'Oran, à savoir Oran, Es-Senia, Sidi-Chahmi et Bir El-Djir. La première décharge, d'une superficie de huit hectares a été saturée au bout de trois années. Le terrain récupéré devra revenir à sa vocation initiale, l'agriculture. La nouvelle devra atténuer le phénomène des dépôts anarchiques de déblais sur les bords de routes et dans les forêts urbaines du groupement Centre qui connaît une accentuation du problème en raison de l'importance des chantiers de construction. Le problème reste néanmoins posé aux parties est et ouest qui n'ont pas encore leurs décharges pour déchets inertes. A ce titre, le directeur de l'environnement avait annoncé récemment que la direction de l'environnement est en prospection pour ériger un CET de déchet inertes. Signalons que la deuxième décharge de Aïn El-Beida va accueillir les déchets inertes qui proviennent principalement des chantiers de travaux publics, du génie civil et du bâtiment. La wilaya d'Oran a bénéficié ces dernières années de l'inscription de nombreux projets (BTP, routes, infrastructures ). Ces méga-chantiers en cours ou en voie d'achèvement produisent de grandes quantités de détritus (béton, ciment, enrobés bitumineux ) qui représentent un casse-tête pour les autorités locales. Auparavant, les déchets inertes et autres déblais étaient acheminés vers la décharge d'El-Kerma. Les déchets inertes sont des déchets minéraux non souillés dont le caractère polluant et la nature évolutive sont très faibles. Le programme euro-méditerranéen pour l'environnement avait recommandé, dès l'année 2006, la création d'une nouvelle décharge pour les déchets inertes dans la wilaya d'Oran. La grande agglomération d'Oran, qui compte 1,2 million d'habitants (chiffre officiel) et 7 zones industrielles, est confrontée en effet à de sérieux problèmes environnementaux. Il est à noter que, selon le cadastre national des déchets spéciaux, les wilayas d'Alger, Béjaïa, Skikda, Annaba, Tlemcen et Oran produiraient à elles seules près de 87% de déchets, soit 282.800 t/an et détiennent un stock estimé à 1.905.200 t. Les plus importants générateurs de déchets industriels spéciaux sont les secteurs des hydrocarbures (34%), de la chimie, du caoutchouc et du plastique (23%), de la sidérurgie et de la métallurgie (16%), et des mines (13%). A rappeler que le CET du groupement d'Oran, réalisé à Hassi-Bounif, est exclusivement consacré aux déchets ménagers.