Elimination au premier tour national de la Coupe d'Algérie, une place de lanterne rouge en championnat de Ligue 1 et une relégation qui se profile à l'horizon. C'est la situation qui prévaut actuellement au sein du populaire club de la Soummam, auteur d'un parcours des plus honorables pour une première participation en Coupe de la CAF. Le MO Bejaia se trouve en effet en pleine période de crise et dans une grande confusion. La faute incombe à tous les Bejaouis du Mouloudia sans exception, notamment à ceux qui se sont précipités à prendre des décisions hâtives à des moments cruciaux. Ceux qui ont voulu procéder à des changements dans les structures technique et administrative du MOB ainsi que ceux qui ont propulsé Zahir Attia à la tête de la SSPA. Selon notre enquête, la cassure au sein du Mouloudia de Bejaia s'est faite après le départ du coach Amrani et celui de l'ancien président Ikhlef. La finale de la Coupe de la CAF, c'est le travail de ces deux hommes et de leurs proches collaborateurs, et dire le contraire, c'est vouloir tromper l'opinion publique. De nombreux observateurs à Bejaia estiment que Zahir Attia a récolté ce qu'il a semé. Outre sa destitution de son poste de président du MOB par les actionnaires, Zahir Attia a été suspendu pour deux ans ferme de toutes activités liées au football par la commission de discipline de la LFP pour l'affaire du non règlement de factures à Lubumbashi lors du match TP Mazembé-MOB du 27 juillet dernier. Selon nos interlocuteurs, la tension est montée après la stratégie adoptée par l'ex-coach, Nasser Sendjak, dont le contrat avec le MOB a suscité divers commentaires. Aussi, les deux certificats de congé de maladie remis par Sendjak sont considérés comme un acte de soutien à Zahir Attia qui l'avait engagé à l'intersaison. Aujourd'hui, les faits sont là : le MOB est au centre d'un conflit interne qui le pénalise. Le nouveau président de la SSPA, Farid Hassissen, et le nouvel entraîneur Bouzidi ont hérité d'une situation catastrophique, d'où cette difficulté à redresser la barre. La tâche des nouveaux dirigeants ne s'annonce pas de tout repos car, selon certaines indiscrétions, la présence de certains déstabilisateurs risque de compliquer davantage la situation du club de Yemma Gouraya. Sur le terrain, l'équipe est méconnaissable avec des joueurs mal préparés sur tous les plans. «La raison est simple, c'est l'ancien staff technique qui doit en assumer les conséquences», dira un membre de la barre technique actuelle pour justifier les nombreux ratages de l'équipe. Aussi, le huis clos et l'enchainement des matches pour la mise à jour du championnat ne sont pas faits pour arranger les choses. Victime de certaines dissensions, le Mouloudia de Bejaia est en train de perdre sa notoriété. Plusieurs sportifs ont interpellé la famille mobiste pour une éventuelle réaction avant qu'il ne soit trop tard. Au fait, où es passé le grand projet sportif annoncé et promis par Sendjak et Atia ? Qui a été derrière le boycott des joueurs de la réception organisée par le wali de Béjaïa en l'honneur de l'équipe à son retour du Congo ? Voilà des questions qui méritent des réponses. Du statut de finaliste de la CAF à celui de potentiel relégable en championnat, c'est la triste réalité pour un club qui mérite beaucoup mieux que cette désagréable et dangereuse situation qui risque de lui porter de graves préjudices.